Pour cette première petite journée j’ai choisi de visiter un lieu hautement symbolique, à savoir le cimetière d’esclaves de l’Anse Sainte-Marguerite. Situé entre le Moule et Gros Cap, le lieu de mon premier hébergement, le passage était tout tracé.
Ici, ce n’est pas un cimetière comme on peut en voir dans les villes. Le site est dépourvu d’édifices. En dehors des panneaux indicatifs, rien ne laisse présager, à première vue, à un site funéraire. Ce n’est pas non plus une ancienne fausse commune. Certains cadavres retrouvés lors de fouilles archéologiques étaient dans des cercueil en bois. La localisation, sur le littoral éloigné d’un lieu de culte ainsi que l’étude morphologique des squelettes ont permis de confirmé qu’il était bien question d’un ancien cimetière d’esclaves.
C’est un lieu riche en émotion et en histoire. On ressent son importance sur place avec une ambiance à la fois calme et pesante, aussi liée au temps menaçant. Le lieu fait partie des sites proposé par le Conseil général de Guadeloupe le long de la route de l’Esclave.
Je suis vite rentrée dans mon logement à Gros Cap car la tempête Grâce menace de traverser le Nord de la Guadeloupe. Je découvre alors une cabane au fond du jardin, charmant lieu de repos pour un, deux voire trois voyageurs.
J’ai eu tout de même deux belles heures de répits avant de vivre l’orage de l’angoisse. Le plus fort des intempéries a duré une trentaine de minutes, je n’étais pas sereine. 6 éclairs par minutes, le son arrivait quasi à chaque fois moins d’une seconde après le flash, donc la foudre frappait à moins de 300m de chez moi. Les murs tremblaient à chaque fois que la foudre frappait, tel un tremblement de terre. L’extérieur était inondé, mais cela s’évacuait plutôt bien.
Heureusement, la tempête n’était pas si organisée que cela et les précipitation n’ont pas duré. La randonnée de demain n’est alors pas annulée.