Je profite de cet article pour un rappel de sécurité évident en ce qui concerne les randonnées dans la jungle et en particulier au bord des rivières et des cascades. C’est assez hallucinant de voir autant de gens qui ne respectent pas les règles basiques.
Il faut savoir que c’est très régulier d’avoir des disparitions dans le parc régional de Guadeloupe et qu’on ne survit pas plus de 3 jours sans eau et qu’il est très facile de se perdre dans la jungle. En effet, on imagine souvent que la jungle c’est une forêt très dense partout et qu’on voit facilement où on est passé à l’aller. Mais en fait, la végétation cherche la lumière et donc une fois le mur végétal franchi, la végétation a l’intérieur est nettement plus clairsemé. Bon il y a quand même plus de vie qu’en dessous une monoculture de pin, mais tout de même on peut facilement se retrouver en dehors du sentier sans s’en rendre compte. Surtout, qu’il suffit de quelques passages pour qu’un sentier se dessine.



Là, typiquement, c’est un sentier qui mène nulle part.
Même s’il n’a pas plu, le sol est souvent très humide et argileux, ce qui le rend extrêmement glissant. Il est indispensable de se chausser correctement. Pas de pied nu, car la leptospirose est encore bien présente en Guadeloupe. Pas de sandale non plus, il faut une chaussure qui tienne le pied et qui glisse le moins possible et de préférence qui ne craigne pas trop l’eau. Il est assez fréquent que la randonnée longe une rivière et qu’il faille traverser à gué.





Une randonnée dans la jungle se commence au plus tard à 15h, quand il y a moins de 2h de marche. En aucun cas il ne doit pleuvoir avant la randonnée, il faut vérifier la météo sur place et sur les hauteurs. Les rivières en Guadeloupe sont rapidement en crue, le débit peut augmenter brusquement. S’il se met à pleuvoir pendant la randonnée faites demi-tour, pas de panique vous avez quand même le temps de rebrousser chemin.
En plus des chaussures des marches, il faut penser à prendre minimum 1L d’eau par personne, un encas, le téléphone avec un système GPS (les applications visorando et rando guadeloupe sur téléphone sont très pratiques) et un lampe torche ou frontale.





Les chutes du Bras-du-Fort
A la cascade, on ne saute pas, quelque soit la hauteur du tremplin et la profondeur du bassin. Il suffit d’une glissade non contrôlée, d’une réception pas à l’endroit voulu, d’un éboulement, d’un changement de conformation du bassin et c’est au mieux un tour d’héliportage, au pire une paralysie voire la mort. C’est pas joyeux, je sais et pourtant nombreux sont les inconscients qui continuent ces acrobaties qui se soldent avec au moins un mort par an. On évite aussi d’aller sous la cascade, surtout quand celle-ci a un fort débit d’eau, même si on a pied.




