Un article un peu particulier car je n’ai pas de photos ni vidéos sur le sujet. A vrai dire je ne me souviens pas si j’ai assisté à l’évènement ou non. A l’époque j’avais beaucoup de soucis avec ma voiture, donc il fort possible que j’ai eu la flemme. Bref venons au fait. La Mi-Carême est une célébration profondément ancrée dans la culture locale, reflétant l’unique fusion des traditions catholiques et des influences culturelles caribéennes.
Cette fête, qui marque le milieu du Carême, est l’occasion d’une pause dans la période de jeûne et de pénitence, donnant lieu à des festivités qui contrastent avec la sobriété du Carême. La Mi-Carême est synonyme de couleurs, de musique et de déguisements, illustrant la joie de vivre et la créativité de l’île. Les célébrations prennent souvent la forme de déboulés lors desquels les carnavaliers vêtus de rouge et de noir se remémorent les plaisirs des jours gras.
La tradition de la mi-carême en Guadeloupe s’inscrit dans la longue histoire du Carême chrétien, mais elle a acquis une dimension locale spécifique. Importée par les Européens lors de la colonisation, la pratique de la mi-carême a été adoptée et adaptée par les populations locales, mêlant des éléments catholiques à des influences africaines et créoles. Cette hybridation culturelle a donné naissance à des célébrations uniques qui reflètent l’identité diverse de l’île.
L’origine de la Mi-Carême semble toutefois relever d’une raison bien plus pratique. Cette pause, en plein milieu de la période de pénitence et de jeûne qu’est le Carême, serait ainsi déterminée par le temps de conservation des denrées périssables dont la consommation était proscrite au temps où le jeûne et l’abstinence étaient rigoureusement observés. C’est notamment le cas des œufs, qui constituaient principal l’aliment d’origine animale pour la majorité. Les œufs ne se conservant que difficilement plus de vingt jours, la Mi-Carême aurait été ainsi l’occasion, outre sa fonction psychologique de rupture temporaire d’une période de privation intense, de ne pas gâcher ces aliments. D’où les traditionnelles et festives recettes de la Mi-Carême (crêpes, bugnes, etc.) toutes élaborées à partir d’œufs.
La tradition de la Mi-Carême est importante en Guadeloupe puisqu’il n’y a qu’ici que ce jour soit férié. Mais l’existence des déboulés de Mi-Carême a été et est encore remise en question, au point que les inconditionnels du Carnaval mettent en avant la nécessité de maintenir cette tradition et appellent à une participation massive aux déboulés organisés pour l’occasion.
Pour en revenir à la tradition du code couleur rouge et noir, c’était d’abord parce que le rouge à la place du blanc a contribué à dissocier plus formellement la Mi-Carême du Mercredi des cendres, même s’il se passe à la Mi-Carême la même chose qu’au Mercredi des cendres, mais sans Vaval ! Chacun, paré des bonnes couleurs, se mêle aux diverses formations dans ce qui est plus « un grand déboulé » qu’une « parade »…
Et du coup là-bas ils font des crêpes ou des beignets ?
Beignets !! Il y avait un nom spécial mais je me souviens plus…