Ce voyage c’est 4 pays sillonnés, plus de 54 000 kilomètres parcours, environ 30 régions visitées, 3 langues découvertes et des centaines de paysages admirés. Pour être honnête, parfois (encore maintenant) je ne réalise pas tout ce parcourt, tout ce que j’ai pu voir. Et c’est pour ça que ce blog existe, pour ça que je me suis fait pister par Polarstep.
Carte du voyage sur Polarstep
Le retour de ce voyage est violent. Le jetlag m’a mis une claque, le changement de rythme m’a mise à terre. Je comprends d’autant plus mon amie qui se questionner sur ce “retour à la réalité” et pourtant je ne pense pas avoir fait un voyage aussi bouleversant qu’elle (six mois à traverser les parcs états-uniens à pied). C’est elle qui m’a motivé à faire ce voyage. Je me permet de reprendre ses mots pour parler de son voyage, et même si ce n’est pas tout à fait transposable à mon aventure, je m’y retrouve quand même dans ce qu’elle ressent.
Ces derniers mois j’ai essayé de partager avec vous cette nature qui m’a forgée. J’ai rarement trouvé les mots justes. Tout sonne creux lorsque je tente d’en parler. Les photos de paysages me semblent plates. Difficile d’exprimer à quel point mes sens m’ont comblée. Impossible de vous raconter les textures. Je n’étais pas vide en partant, désormais je déborde.
Certains me parlent maintenant d’un “retour à la réalité”. De quelle réalité parle-t-on? La réalité j’avais les deux pieds dedans, en vivant avec les éléments, en percevant des changements climatiques inquiétants, des comportements humains foireux… En partageant j’aimerais encourager les gens à simplement sortir. Pas la peine de partir loin, pas nécessaire de le vivre sur plusieurs mois. Pas besoin de marcher des miles. Pas utile d’aller jusqu’à faire des câlins aux arbres. Simplement savoir prendre du temps loin de nos constructions physiques et symboliques. C’est un recul nécessaire que de savoir se sentir vulnérable et à l’écoute de la nature. Pour le respect de soi, de toute cette vie qui abonde et de celle qui vient à manquer.
Camille F.
Tout comme Camille, mon voyage n’est pas représentatif du message qu’on souhaite transmettre. L’aventure commence au pas de sa porte, quand on sort de sa zone de confort. Pas besoin de partir si loin et si longtemps. Limite je suis mainstream, soyez plus originale que moi.
Le classement des pays
Dans la catégorie….
de la meilleure capitale
du meilleur parc national de montagne
de la plus belle plage
de l’endroit le plus propre
de la meilleure gastronomie
de la meilleure musique
de la meilleure vie nocturne
du plus bel artisanat
des meilleurs bus
du meilleur état des routes
du meilleur apéro dans un restaurant
du meilleur pisco
du meilleur pisco sour
du meilleur vin
de la meilleure empanada
du meilleur fromage
du pays le plus café
du meilleur café
de la meilleure boisson chaude
de l’espagnol le plus incompréhensible
des plus belles ruines
du plus d’animaux
du pays avec le plus de touristes français
du lieu qui a le plus plu à Alice
du pays qui a le plus plu à Thomas
Et le titre est décernée à…
Buenos Aires (Argentine)
Torres del Paine (Chili)
les Galápagos (Équateur)
l’île de Pâques (Chili)
Pérou
Argentine (Caïa la noche)
Argentine (les milongas), le Chili est prometteur
Pérou
Chili (mais Pérou à la corde avec les bus 180)
Chili (île de Pâques)
Argentine
Chili
Pérou
Argentine
Argentine
Argentine
Aucun !
Pérou
Le maté ( Argentine)
Le chilien
Pérou
les Galápagos (Équateur) et juste derrière Pérou
Pérou
l’île de Pâques
Argentine
Nos affaires de voyages
Avant de partir j’avais fait un mini article avec la liste de nos affaires, il est peut être passé inaperçu car il est pas du tout mis en forme. C’était un premier stuff, mais longuement étudié à partir de blog de voyage très sérieux et de retour de personnes sur les réseaux sociaux. Cela pris du temps, mais cela valait le coup car au final en général le matériel a suffit et a été nécessaire.

Parfois on était pas très organisé
Il y a toute fois des petites adaptations qui seront à prendre en compte pour un prochain voyage. Pour la partie photo, plus de cartes mémoire et un adaptateur pour connecter les cartes aux appareils histoire d’avoir des doublons et surtout de simplifier les transferts, et aussi une gopro et son caisson car y en a marre de ne jamais récupérer les photos, je vous aime les gens mais tenez vos promesses.
Au niveau hygiène, il faut revoir l’organisation pour le dentifrice. En effet, celui est sous forme de pastille à croquer. C’est probablement le format le plus pratique en voyage mais le contenant me parraissait énorme et je n’ai préféré pas le prendre et de conserver les pastilles dans leur sachets en papier. Erreur fatale. La prochaine fois on prendra le contenant pour la grosse réserve et un pilulier ou une boîte de perle pour la trousse de toilettes. Pour faciliter certaines douches qui peut être compliquées, je réfléchis à me procurer une poire à lavement, ou un objet similaire. L’idée est surtout de faciliter une toilette intime externe surtout en période des règles. Enfin la trousse de secours était trop fournie, seuls les pansements ampoule, difficile à trouver en Amérique latine, devraient la remplir.

Le voyage a été marqué par le manque cruel de bon café. Il est clair que pour le prochain voyage, on s’équipera d’un moulin café et et d’une machine à café comme une aéropress, une frenchpress, ou un percolateur portable sous batterie.
Pour améliorer le sommeil en particulier pendant le voyage, je vais me procurer un bandeau écouteur de la marque hoomband. Il y a deux versions du bandeau, pour le moment j’ai pas envie de choisir, je vais probablement prendre le temps de tester les deux et décider si j’en prends un ou l’auntre ou les deux.

Pour les sacs, je ne lâcherai pas mon gros sac même s’il a 12ans et que depuis on fait largement mieux. Cependant j’ai l’intention de me procurer un bon sac de randonnée de 20L. De plus, j’augmenterai la capacité de mon sac banane pour que je puisse mettre un peu plus dedans que mon porte-monnaie et mon passeport, un sac banane de 2L suffirait amplement.
Enfin, dans une catégorie un peu plus randonnée, on a remarqué qu’il nous avait manqué un couteau suisse et une lampe frontale. On veut aussi changer une partie du matériel avec un brumisateur plus solide. De même avec une gourde filtrante lifestraw, nous avons été très déçu pour la gourde Décathlon qui n’est pas adaptée pour un séjour de cinq mois. J’aurais aussi dû prendre la même veste imperméable Décathlon comme Thomas s’est équipée juste avant le séjour. Je pensais que la cape et le k-way suffirait, et finalement je me suis sentie limitée avec cette configuration. Il m’a aussi manquait un top manche longue en mérinos.
Le matérielde Décathlon commence a être performant et pratique pour tout ce qui est randonnée de plusieurs jours et voyage de plusieurs mois. Il y a toutefois parfois des curiosités inexplicables. En effet, on observe parfois différences entre le matériel homme et femme qui n’a pas de sens. Par exemple, je me suis retrouvée à coudre des cordons à mon pantalon alors que celui de Thomas, qui est censé être le même modèle en avait. Bref les filles, tester les vêtements techniques hommes au cas où parfois ils sont encore plus pratique.
Les choses qu’on aurait faites autrement
Honnêtement, nous n’aurions pas fait grand chose autrement. C’est l’avantage des voyages longue durée sans programme. On a été facilement adaptable et surtout on a eu beaucoup de chance particulièrement avec la météo. D’ailleurs Merci Elvire et Xavier pour la garantie beau temps !
Il faut quand même avouer que les grandes lignes du voyage était dessiné, surtout le tout début. Je voulais absolument aller à Ushuaïa et randonner en Patagonie. En partant en Mai, nous savions que nous allons passer tout l’hiver en Amérique latine, l’extrême Sud du continent est alors très rude. Deux options : soit on commence par la Patagonie fin d’automne début d’hiver, soit on termine là bas début printemps. Je me suis alors dit que le risque de neige, de glace et d’impraticabilité des routes et sentiers seraient moindre en début qu’en fin d’hiver. Non seulement j’avais vu juste, mais j’ai trouvé cela encore plus justifié quand nous avons remarqué les prix toujours moins chers dès que nous remontions vers le Nord (sauf pour les îles Pâques et Galápagos). On s’est donc retrouvé moins freiné à la vue du coût du voyage en Patagonie que si nous avions voyagé du Nord vers le Sud.
Il ne faut pas croire, l’organisation au jour le jour c’est par contre pas reposant du tout. Quasiment chaque jour il faut prévoir le trajet en bus ou en avion, le logement, le trajet entre l’aéroport ou la gare et le logement, sans parler des cartes SIM et de la monnaie quand on change de pays. J’avais pas du tout pris en compte des temps de repos qu’il m’était nécessaire à un voyage serein. 5 mois, 24h/24 avec Thomas c’était ambitieux. Pas d’inquiétude là dessus, notre couple a tenu. On réfléchis tout de même à un autre rythme pour un prochain voyage. Pourquoi pas une semaine chacun de son côté au bout de 2 à 3 mois ?

Mais bisou quand même
De la même façon, j’avais très mal estimé le temps nécessaire à la prise de photos, les copies et la rédaction du blog en même temps que le voyage. J’aimerais, et j’espère, être accompagnée d’un binôme qui me seconde sur ceci la prochaine fois. Cela peut paraître futile, mais cela alimente le souvenir, et ça c’est important.

Au niveau logistique, on s’est rendu compte un peu tard que nos sacs à dos de 12kg pouvait être compléter par un autre sac de 8 voire 11kg sans depasser le poids maximum en soute. Cela nous aurait permis d’être plus confortable. Et nous aurions pu ensuite envoyé un colis par bâteau pour nous décharger. Nous n’avons jamais osé mais au vu de la taille des bagages cabine de certains nous aurions peut-être pu éviter la soute.
Au niveau des parcs, nous avons clairement préféré les parcs payants où le touriste ne peut pas faire son porc habituel même devant la pancarte de prévention. C’est triste, mais s’il faut payer pour apprécier un lieu propre parce que les gens (tous) ne savent pas se discipliner, alors on préfère payer.
En ce qui concerne le guide, l’avis est plus mitigé. Mais s’il faut généraliser on peut dire qu’un guide pour un lieu historique, une ruine c’est indispensable. Cela aide à comprendre une Histoire et un autre point de vue (celle du non européen). Pour les randonnées, autant les guides du Torres del Paine ont été adorable autant le guide pour le canyon Colca a été infâme, m’a mise mal à l’aise et m’a un peu dégoûtée de la randonnée. Ce que nous ferons à l’avenir, c’est que nous prendrons un guide randonnée uniquement si nous n’avons pas le choix. On préfère largement marcher à notre rythme, sans être pressée par une deadline qui n’a aucun sens.
Le parcourt du Pérou est complètement anarchique. Si ça avait était possible on aurait plus fait un trajet du Sud au Nord : Titicaca, Arequipa, Cuzco, Nazca, Paracas, Lima, Trujillo, Huaraz, Iquitos avec peut-être des arrêts qui n’ont pas été fait durant ce voyage. Huaraz a été une très grande frustration pour ma part. En effet, c’était le dernier arrêt au Pérou et nous n’avons pas pu faire ce que je souhaitais, le séjour était trop court pour des randonnées et nous avons dû annuler la visite de ruines. C’est pour cette raison qu’aucun article n’apparaît sur le blog au sujet d’Huaraz.
La suite des aventures
C’est la fin de ce voyage mais juste un aurevoir à l’Amérique latine. Pendant notre séjour au Chili, on nous a clairement vendu tout le reste du pays qu’on a pas visité. Et puis avec les évènements politiques, sociaux et environnementaux nous avons préféré reporter notre voyage pour la Bolivie. Et puis on n’a pas eu le temps de visiter la Colombie.
Le prochain voyage se profile avec un départ à Ushuaia (encore) ou l’extrême Sud du Chili. J’ai très envie de faire la croisière à naviguer entre les fjords, passer aux plus proches des glaciers pour ateindre ensuite Chiloé et ses églises, approfondir les vignobles chiliens, parcourir la Bolivie, traverser le Pérou par l’Amazonie, faire un stop dans la région viticole d’Ica, approfondir les randonnées de la cordillère blanche, traverser la frontière entre le Pérou et la Colombie en bâteau le long de l’Amazonie pendant 3 jours, découvrir la Colombie et voyager au gré de nos envies.

Les dates ne sont pas encore fixées, dans six mois, un an, deux ans et demi, tout cela dépend de nos projets à court termes et des voyageurs qui nous suivraient pour celui ci. Pour le premier c’est surtout Jérôme et d’autres françaises qui ont fait un bout de route avec nous. Que ce soit pour 3 mois, 2 semaines ou même une journée, si le projet t’intéresse n’hésite surtout pas à me contacter dès à présent. Si tu n’as pas mes coordonnées, une adresse mail existe dans la page sur la politique de confidentialité ou laisse un commentaire. En attendant je fais une cure de fromage avant le prochain voyage.
