Une trace dans la Montagne

La météo n’est pas au rendez-vous mais la semaine se déroule et si on veut voir un minimum la jungle martiniquaise, on n’a plus trop le choix. C’est donc partie pour la route de la Trace, voie qui permet de relier Fort-de-France à Le Morne-Rouge par l’intérieur de l’île. On a choisi de la démarrer du Morne-Rouge, et venant de Saint-Joseph, on est passé par Fonds-Saint-Denis, sur une route aussi vertigineuse que splendide.

Le Morne-Rouge est une petite commune installée au pied de la Montagne Pelée, c’est d’ailleurs le point de départ pour son ascension. Il faut environ 3h pour atteindre le sommet, avec deux refuges intermédiaires. Mais vu la masse nuageuse, ça ne valait vraiment pas le coup.

C’est parti pour la descente de la route avec pour première étape la trace des jésuites, la randonnée qui a donné le nom à la N3 sur laquelle on circule. C’est une randonnée de 5km à faire en aller-retour qui suit le chemin que prenaient les religieux pour rejoindre le Morne-Rouge depuis Fort-de-France. On aurait pu faire la trace en entier mais la météo est pluvieuse et l’office du tourisme nous a fortement déconseillé d’aller au delà de la rivière qui peut entrer en crue très rapidement. Mais comme c’était très boueux, on n’est même pas allé jusque là.

On poursuit la route de la Trace et on atteint le tunnel des deux Choux qui nous a fait un peu penser au voyage de Chihiro de Miyazaki.

Que va-t-on découvrir au bout du tunnel ?
Est-ce qu’on va voir des esprits et des fantômes ?
Une des nombreuses bornes qui longent la route,
un peu comme les statues de pierre grimaçantes.

On décroche un petit peu la N2 pour ensuite nous rendre à la cascade du Saut-Gendarme.

Cette cascade porte son nom en raison de la halte que faisaient les gendarmes dans ce lieu pour faire abreuver leurs montures avant de se rendre à Saint-Pierre. C’est d’ailleurs aussi cet endroit où les gendarmes se cachaient dans le but d’attraper les pillards revenant de Saint-Pierre après l’éruption de la montagne Pelée de 1902.

Étape suivante, le sentier de l’Alma qui longe la rivière du même nom. On en profitera pour faire la pause repas.

Prochain arrêt : l’arboretum de Balata. A cet endroit, on se prend la saucée. On cherche à s’abriter avec une feuille de bananier mais Totoro était surement plus doué que nous.

Le sentier est en montée, mais très agréable. Bien qu’au long de la route, on n’entend quasiment plus les voitures. En haut, on trouve un coin intimiste avec un banc. Il manquerait juste de dégager un peu la vue et ce serait parfait.

Et ce sera la dernière étape de la route de la Trace, on aurait dû finir par les jardins de Balata, mais ils étaient fermés. En redescendant sur Fort-de-France, on aperçoit l’église Sacré-Cœur de Balata qui est une mini réplique de… Montmartre ! Bon, je n’ai pas trop compris l’intérêt de faire la réplique d’un truc moche, d’une choucroute blanche, d’une verrue versaillaise. Mais soit !

1 commentaire

  1. […] notre périple sur la Route de la Trace, on a préféré finir sur une plage plutôt que la porte fermée du jardin de Balata. Nous voilà […]

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