La première étape est un tracé maison inspiré d’une ancienne randonnée faite par la Fédération Française de Randonnée. Le départ est à la Mahaudière, longe la côte jusqu’à une chapelle avant de retourner sur Gros Cap. Si j’ai le courage j’ai prévu jusqu’à l’Anse Maurice, pour une baignade. Mais je spoile un peu, je n’aurais pas le courage ! Au total un parcourt d’une dizaine de kilomètres, relativement plat. Une belle mise en jambe !
Le GPS n’est pas forcément très précis, d’où le fait que le tracé ne soit pas pile sur un chemin ou sentier, où qu’il y a des écarts un peu curieux.
Le site de la Mahaudière est lié à l’Histoire de l’Esclavage. Tout d’abord une grosse cotonnerie, la propriété s’agrandit progressivement et se tourne vers la production de sucre avec environ 200 esclaves travaillant sur l’exploitation. En 1828, le propriétaire est alors Jean-Baptiste Douillard Mahaudière. Ce dernier fut poursuivi par la justice pour séquestration abusive de son esclave Lucile, accusée par son maître d’avoir empoisonné sa femme des esclaves et le bétail. Lucile fut jetée dans un cachot exigüe dépourvu d’air et de lumière, qui ne lui permettait pas de se tenir debout. Lucile resta pendant 22 mois dans ce cachot, dans un isolement quasi-absolu. Une fois par jour, une maigre ration de farine de manioc et de morue lui était apportée en guise de repas. Des poursuites furent entamées contre Douillard Mahaudière qui dut répondre de ce crime devant les assises de Pointe-à-Pitre. Le procureur du roi, lui-même colon et propriétaire en Guadeloupe, se trouva tiraillé entre son rôle de magistrat et les intérêts de la communauté à laquelle il appartenait. Sous la pression des colons, Douillard Mahaudière fut déclaré non coupable et acquitté. L’esclave Lucile fut vendue.
Le départ est donc au départ au pied d’un moulin en ruine accompagné de petites éoliennes.
Direction maintenant l’océan, la côte et les falaises. Proche des falaises je suis assez surprise de la végétation. On se retrouve entre prés à cabris et broussailles.
Puis, le chemin traverse un champ d’éoliennes. Ça pousse bien par ici il semblerait ! Un peu comme les cactus ! Y’en a partout !!
Par la suite, le chemin s’est transformé en sentier dans les broussailles. J’ai finit par retrouvé un chemin plus important qui se dirigeait vers Gros Cap. Je suis arrivée alors à la chapelle Sainte-Anne.
Selfie de la victoire
Mais au vu de mon état de fatigue et de celui de mes jambes, il n’est pas raisonnable du tout de faire 3 ou 4km de plus pour aller se baigner. Tant pis il y aura d’autres occasions de se baigner cette semaine. Il est préférable de se reposer pour l’étape de demain.