Deuxième jour de la boucle, me voilà partie pour une étape dans les terres afin de relier la côte Ouest à celle d’Est de Petit-Canal en passant par Les Mangles et une randonnée balisée pour la fin du tracé.
Jusqu’à Les Mangles, le chemin longe des champs de cannes à sucre. Parfois quelques cocotiers arborent le trajet. J’ai trouvé ces cocotiers astucieux et pratique pour s’hydrater lors du travail dans les champs.
Comme lors de la première étape, je croise des éoliennes et des ruines d’anciens moulins.
Arrivée à Les Mangles, petite pause devant l’abreuvoir du village.
Je rejoins ensuite la randonnée de Deville-Maisoncelle.
Une fois atteint le départ de la promenade, direction le bourg de Petit-Canal. La ville est marquée par le passé coloniale et l’esclavage. En effet, c’est ici que les esclaves été débarqués avant d’aller travailler dans les champs de cannes à sucre. J’ai commencé la visite par les ruines de la prison. Un figuier a désormais pris possession des lieux et traversé les murs. Très beau symbole de liberté. L’ambiance y est particulière, à la fois calme et pesante, paisible et oppressant.
Je poursuis le parcourt et j’atteins l’église de Petit-Canal, le presbytère qui est une maison typique de la région et la vue sur le port.
Comme je n’ai pas vu la mer de la journée, je file tout droit au port, pour profiter du coucher de soleil.
Jack Sparrow est passé par là
Je retourne vers l’église. A ses pieds, se trouve le monument de la Flamme éternelle à l’esclave inconnu. Le monument est une représentation d’un tambour local, le ka, utilisé dans le gwoka, un genre musical apparu durant la période de l’esclavage. Un buste de Delgrès est aussi présent, rappelant son rôle dans l’abolition de l’esclavage.
Ces deux monuments sont en bas des marches des Esclaves. Cet escalier de pierres relie le bourg à l’esplanade où avaient lieu les ventes des esclaves. L’histoire dit que ce sont les esclaves eux même qui ont construit cet escalier. A chaque palier, les noms d’ethnies africaines y sont inscrites : Congos, Yorubas, Ibos, Ouolofs, Peuls et Bamilékés.
Il est temps de se rendre au logement du soir, une grande maison aux murs verts !