Cela fait quelques semaines que ma chère maman me bassine pour que j’aille à Bouillante pour profiter des supers sources chaudes. Pas la peine d’insister, c’est peut être le seul village de l’archipel avec une fromagère, évidemment que je vais y aller ! Et pis cela fait un moment que cette fameuse route de la Traversée me fait de l’œil. La seule route de Basse-Terre à ne pas longer le littoral. Ca semble l’aventure ! Alors, go ! C’est partie pour Bouillante.
La semaine précédente, à Basse-Terre, je me demandais si j’allais avoir les yeux qui brillent à chaque nouveau coin visiter. Et bien, la réponse est non ! Lors de mon trajet à Bouillante, j’en ai pleuré tellement c’est beau ! Encore une fois, malheureusement je ne peux pas présenter des photos de la Traversée car j’étais en voiture. Mais il est déjà prévu que je fasse la route de Traversée en m’arrêtant à chaque fois qu’il est possible (car cette fois, c’est possible) afin d’immortaliser ces si beaux paysages.
J’ai commencé par me rendre à la plage de Malendure. C’est THE plage to be, pour les tortues et la plongée. Au large les îlets Pigeon qui appartient à la réserve Cousteau. Oui, Cousteau le cinéaste. En 1950, lors du tournage du film Le Monde du silence, Cousteau tombe amoureux du lieu et cherche à protéger le lieu, qui ne deviendra une réserve naturelle qu’en 2009. Le nom de réserve est alors resté.
Non, pas de problèmes avec les photos, le sable de la plage est bien noire. Pieds nus, il est très vite brulant !
N’ayant jamais fait de plongée, je ne vais pas me tenter dans un premier temps. Je cherche le lieu idéal, même si je sais bien que le baptême de plongée n’a rien de fou. J’espère trouver un coin qui me donne envie d’aller plus profond pour ne pas faire un baptême juste pour dire que j’ai fais de la plongée. Il y a aussi la possibilité de faire du kayak, et c’est apparemment quelque chose à faire. J’ai plus qu’à trouver un groupe pour partir avec eux, ou alors : viens me voir et on ira faire du kayak au milieu des tortues et des poissons colorés !
Je choisis donc de faire un tour en bateau en fond de verre avec une baignade dans la réserve en début d’après midi. J’ai le temps alors d’aller faire une première trempette dans une des sources chaudes de Bouillante. Et donc direction à Thomas ! Oui, vraiment je me suis baignée dans Thomas, et vu le nom je n’avais pas le choix que de m’y rendre.
Je m’attendais à un bain bien dessiné, avec une eau uniformément chaude, et à vrai dire, j’ai été un peu déçue. Le bain se trouve dans les rochers de la côte. Sans les locaux je n’aurais pas été capable de savoir où se trouve le bain. Le bain sur le littoral, l’eau est principalement à la température de la mer, à savoir 26°C. Et là je t’entends que c’est déjà bien chaud. Sauf qu’on est en plein soleil et qu’il faisait un ressenti de 37°C, l’eau parait alors fraîche. C’est lorsque la mer se retire qu’on ressent la chaleur de la source, la sensation est proche d’un point chaud après que quelqu’un ait fait pipi dans la mer, pipi acide quand même car la source est à 55°C. Je ne m’attarde pas trop longtemps car le coin est peuplé et qu’il n’y a pas un pet d’ombre.
Je retourne alors à Malendure pour la virée nautique. Il est clair que mon petit frère ne pourrait pas faire cet visite sous-marine. Ça tangue dans tous les sens. Une personne de l’équipage nous donnait des informations sur les poissons que l’on voyait mais il y en a tellement que je n’ai pas tout retenu.
Vivement que je récupère mon appareil photo pour faire des photos de meilleure qualité. De ce que j’ai retenu, outre les poissons chirurgiens que l’on voit partout, le lieu regorge de poissons perroquets. Ce sont ces poissons qui, en mangeant le corail, fabrique le sable des plages de sable blanc. Le corail jaune est du corail de feu, il ne faut surtout pas le toucher car il provoque des brulures.
Après cela, le bateau s’est arrêté dans une crique et j’ai alors pu me baigner. De là j’ai pu mieux voir les poissons perroquet, mâles et femelles. C’est un poisson curieux, il née femelle et de couleur sombre et devient mâle avec des couleurs dignes d’un ara. Il n’a pas de dents mais un bec qui lui permet de casser le corail. Pas de chance pour moi, pas de tortues dans le coin. Un des pilotes m’indique un coin à tortues pas loin de la plage. Un autre me propose de prendre un second punch par compensation. Mais j’ai été sage ! Comme quoi, tout est possible !
Je fonce ensuite sur la plage pour me rendre au spot à tortues. J’ai eu beau ratisser le coin, rien du tout. Tant pis pour moi ce sera pour une autre J’aurais l’occasion de revenir vu que j’ai décidé de faire mon baptême de plongée et quelques excursions sous-marines dans le coin. Je rêverais de pouvoir m’approcher d’une des 3 épaves présentes sur le site. Je n’ai pas oublié d’aller vérifier cette histoire de fromagerie, mais là encore c’est un échec. Il est possible que ce soit une ancienne adresse encore recensée, ou qu’il y ait à nouveau confusion avec l’arbre, le fromager.
Avant de partir j’ai voulu faire une autre source chaude histoire d’oublier mes p’tits loupés précédents. . La seconde source la plus connue à Bouillante est celle du Curé. Je pars donc à sa recherche. Tout comme pour Thomas, la source du Curé se trouve en bord de mer. J’arrive donc à l’Anse de Sable et j’aperçois au loin une maisonnette. C’est très mignon et comme je n’arrive pas à savoir où se trouve la source je décide de m’y rendre. Sur la plage et les rochers je peux voir des petits crabes.
Et une fois sur place, surprise ! Trois bassins et de l’eau qui coule dans l’un d’eux. Le souci c’est qu’il n’y a même pas de quoi faire une pataugeoire, il y a bien du débit mais l’eau s’évacue directement dans la mer. La trempette des pieds avec la vue sur les îlets Pigeon sous un coucher de soleil fait oublier tout le reste.
Sur le retour, je fais un dernier arrêt. Après une journée chargée en bain, je me suis dit “un p’tit dernier pour la route !”. Me voilà donc à la Cascade aux Écrevisses. Il y a pas mal de chose à dire sur cette cascade, mais j’aborderai tout ça dans l’article sur la route de la Traversée. Je finis donc la journée sur une note fraîche, vivifiante et relaxante.
