Je commence aujourd’hui une série d’articles sur mes premières vacances en Guadeloupe. Oui parce que je ne suis pas en Guadeloupe pour le farniente en fait ! Cet article est un peu différent des autres. En effet, ici il n’est pas question du rendu d’une de mes journées, mais de la préparation de ces dites vacances. Cela fait désormais 4ans que je pars en vacances itinérantes. Il devrait apparaitre un jour sur ce blog mon périple le long des côtes du Cotentin sur le GR223 et les côtes bretonnes sur le GR34, mais ce n’est pas le sujet. Avant chaque départ il y a une organisation un peu complexe, en tout cas bien plus que sur des vacances classiques, et j’avais envie de te montrer l’envers du décors, qui allie prises de tête, stress et excitation avant départ.
L’objectif à atteindre
La première chose que je fais c’est de me fixer un objectif et de regarder s’il est réalisable. Au tout début j’ai voulu faire la côte sous le vent. Le problème c’est que très peu de randonnées longent la côté dans ce coin de la Guadeloupe. La servitude du littoral a encore du chemin à faire ! J’ai donc cherché un coin de l’île qui propose des randonnées du littoral. Et je tombe sur la Boucle Nord Grande Terre, la Bretagne des Antilles. Ok, pourquoi pas ! Je cherche les différents tracés, il existe des randonnées sur le littoral pour 4 jours de marche, soit plus de la moitié du circuit. Pour la suite, il faudra composer avec de petites randonnées et des tracés maisons.
Le dessin n’est pas de moi mais vient du blog de la route à deux,
où ils ont fait le parcours que je prévois pour 1 semaine mais en 1 journée !
Les logements pour chaque étape
C’est clairement l’étape la plus stressante et excitante de la préparation. Trouver des logements au bon endroit qui acceptent d’accueillir un voyageur pour une seule nuit peut s’avérer le parcourt du combattant. Ici, plus particulièrement que sur les GR précédents, car les locaux ne sont pas habitués à ce genre d’activité, d’autant que Grande Terre est très peu touristique. (quelle erreur !)
Je me rend compte que sur la côte Est, je vais avoir du mal, pire je ne trouverais pas. Pas de problème, je décide alors que ce sera mon point de départ et de me loger la veille de mon départ au même endroit qu’à l’étape 1. La dernière étape commençant aussi le long de la côte Est j’ai du me résigner à rentrer dans les terres.
Pour les étapes il n’y a pas 15 options possible, les villes sont toutes à 10km les unes des autres. Le challenge désormais c’est de trouver un logement pour une nuit, autour de 50€ dans la ville pour une date précise. A ce moment là des recherches, pour me faciliter la tâche, je n’ai pas de dates imposées. Il faut cependant que les nuits dans les différents lieux se suivent de jour en jour, pour que je ne sois pas “coincée” quelque part une ou plusieurs journées. Il faut donc jouer avec les dates, ou le sens du parcourt pour trouver la combinaison. Parfois le lieu match parfaitement, le prix est séduisant, et il semble disponible aux dates recherchées. Mais le propriétaire n’accepte pas des séjours court, ou a oublié de mettre à jour les disponibilités. C’est stressant, surtout quand les premiers logements sont déjà réservés. Heureusement en ce moment, les annulations sont facilités.
Mais finalement, j’ai tout trouvé ! Les premières nuits je dormirai à Gros Cap, puis à Petit Canal, ensuite à Port Louis, après à Anse-Bertrand et pour finir deux nuit à Pressec.
Le tracé de la randonnée
Une fois les logements fixés, il est désormais plus simple de déterminer les tracés précis de chaque journée de randonnée. Pour cela je me suis inspirés de deux tracés : la boucle proposé par Gwadarando qui a aussi l’avantage d’être une application mobile et le récit de la FFRP lors de son Tour de Grande Terre en 2011. Les étapes ne sont pas très longues, 10km environ chacune sauf pour l’avant dernière qui tourne autour de 20km. Cela reste bien en dessous des 41km effectués il y a deux ans en une journée. Mais j’ai préféré faire de plus petites étapes à cause de la chaleur et du soleil.
Les visites à prévoir et les choses à voir
Je ne vais pas détailler plus que cela car les visites de chaque ville feront l’objet d’un article à part entière. Mais c’est important de souligner que je ne pars pas sans avoir un aperçu de ce que je vais voir durant le séjour. Les visites de musées et autres bâtiments ne seront pas possible à cause du contexte sanitaire. Mais je pourrais tout de même flâner dans la ville et profiter des lieux et bâtiments remarquable de la région. Mais pour que tu aies un aperçu, cela va parler de falaises, de plages, d’Histoire, d’esclavage, de cannes à sucre, de moulins, de faune et de flore.
Mon sac à dos et mon équipement
Un autre challenge est de choisir suffisamment d’équipement pour être semi-autonome 6 jours tout en respectant la taille de mon sac. Ou en dans d’autres termes : “Quand ça rentre pas, ça rentre pas !” Bon, tu me diras avec un sac de 40L, 6 jours c’est laaaaarge. Sauf, qu’il est là le challenge ! Mon gros sac à dos de rando est resté en Hexagone à pleurer le temps de Novembre en Juillet. Je me retrouve donc avec un sac à dos de 14L. Ah !! Tout de suite c’est plus intéressant !
Pour cette organisation, je vais m’inspirer des articles de Ryan Lesacados, grosse référence chez le monde des backpackers. Il a notamment écrit 2 articles sur le voyage léger et ultra léger et relayé un article de Kseniya sur le voyage minimaliste pour les femmes. Bien qu’il risque d’y avoir un peu de redite, la courte durée de mon périple, le temps tropical, la nature du voyage, essentiellement de la randonnée, et le contexte sanitaire qui m’impose des choix (j’y reviendrai) fait qu’il y a tout de même des adaptations.
Les vêtements
C’est principalement cette partie qui peut prendre le plus de place et qui est ajustable. Ne pouvant pas faire de lessives en cours de route, je vais devoir prendre des sous-vêtements par jours. Je vais devoir cependant moins faire la fine bouche pour le reste.
- Sous-vêtements pour 7 jours (dont 2 jours qui resteront dans la voiture, pour alléger)
- Masques (COVID tout ça)
- 2 shorts en lin
- 2 t-shirt en mérinos, si j’ai de la place je rajouterais 1 t-shirt en guise de pyjama
- 1 robe légère
- 1 maillot de bain
- 1 paréo
- 1 paire de sandales et 1 paire de chaussures de marche
- 1 chapeau et des lunettes de soleil
- 1 cape de pluie (période cyclonique active oblige)
L’hygiène
Depuis plus de 2 ans désormais, j’utilise des produits d’hygiène solides. Outre le côté écologique, zéro plastique, c’est leur côté pratique pour le voyage qui m’a séduite.
- Savon douche
- Brosse à dent + dentifrice
- Brosse à cheveux + élastiques
- Déodorant
- Serviette microfibre (la plus petite possible)
- Ma cup
Le nécessaire pour s’alimenter
Qui dit rando, dit besoin d’apport en eau. Mais pas que ! Il est nécessaire de grignoter toutes les heures et demi afin d’éviter un malaise par manque de sucre ou autre. De plus il faut penser au petit déjeuner.
- 3 gourdes de 50cL
- 1 bento pour le repas de midi
- 1 sachet de fruits secs et fruits déshydratés
- 1 sec de couverts en bambou
- 1 couteau
- 1 sac poubelle
- des sachets de thé
- des biscuits ou barres de céréales pour le petit déjeuner
La trousse à pharmacie
Impossible de trop la minimaliser. Il nécessaire de prévenir coup de soleil, ampoules et piqures de moustique, tout en prévenant de potentiels bobos ou douleurs.
- Crème solaire à filtre minéral (et non chimique) afin de limiter la casse sur les coraux
- Osmosoft contre les coups de soleil
- 1 spray anti-moustique tropical (avais-je vraiment besoin de le préciser ?)
- Pommade Noc, pour prévenir des ampoules
- Des pansements Compeed
- Du paracétamol, ibuprophène, anti-diahrétique, anti-spasmodique
- 1 kit de premiers secours avec compresses, pansements, désinfectant, ciseaux et pince à épiler
- Baume Saint-Bernard
- Bépanthène ou crème hydratante ou beurre de karité
L’électronique et les petits plus
Durant cette semaine, ma vie se résumera à mon téléphone portable. Il contiendra l’ensemble des documents nécessaires pour les locations et mon seul moyen de communication.
- Téléphone portable
- Chargeur USB
- Chargeur portable
- Appareil photo
- Livre touristique
- Livre pour apprendre le créole guadeloupéen
- Papiers d’identités, chéquier et carte bancaire
- Bébé Schnappi
- Sifflet
La gestion des mesures sanitaires
Depuis mi-juillet 2021, la situation sanitaire en Guadeloupe s’est fortement dégradée. Des mesures sont alors mis en place afin de stopper la 4e vague. Ainsi à l’heure actuelle :
- un couvre feu est en cours de 20h à 5h
- un confinement est mis en place et limite la circulation des personnes à 10km de leur domicile
- un motif impérieux est nécessaire pour venir sur l’archipel pour les personnes non vaccinés
- le pass sanitaire est de rigueur pour l’accès d’un grand nombre de lieux publics
- les lieux festifs, culturels, les bars et les restaurants sont fermés au public
- les activités en bord de plages et rivières sont restreintes
Pas question ici de débattre sur ces mesures, et tout le contexte autour. Ceux qui me lisent sur les réseaux sociaux connaissent mon point de vue.
Donc tu es en train de me dire que tu annules ou reportes tes vacances, c’est bien cela ?
Eh bien pas vraiment ! Comme dit au dessus mes étapes sont d’une dizaine de 10km à chaque fois, ce serait vraiment dommage d’annuler alors qu’au final c’est encore presque possible. Le problème est d’accéder à mon premier logement, et de revenir à la fin de mes vacances. Et là, je vais pas aller par 4 chemins : je vais truander.
J’entends déjà que ce n’est pas bien, qu’il faut respecter les mesures sanitaires pour limiter la propagation du virus. Et je le conçois. Mais j’ai oublié de vous parler d’une règle très injuste et illogique du préfet.
Une tolérance est accordée pour les non-résidents sur le territoire qui avant la décision de confinement avaient prévu un transfert de lieu de vacances et qui doivent se rendre à leur nouveau logement temporaire. En cas de contrôle, les justificatifs ci-après seront réclamés :
– billet d’avion ;
– preuve de la fin de bail du gîte de vacances ou fin de réservation d’hôtel, justifiant de la nécessite de retrouver le nouveau logement durant le séjour en Guadeloupe ;
– justificatif du nouveau bail du logement de vacances ou réservation d’hôtel (le document doit être antérieur à la date d’arrivée en Guadeloupe et d’avant le 02/08/2021) ;
– justificatifs d’identité.
Sur l’attestation de déplacement dérogatoire, cochez la case 6 (Déménagement). Une fois arrivé.e sur votre nouveau lieu d’hébergement, il faudra respecter scrupuleusement la restriction des 10 km.
Voilà, les résidents en Guadeloupe ne peuvent pas prendre de vacances en Guadeloupe, et donc les poussent à quitter l’île pour profiter de leurs congés ! Alors tant pis je truande, ce n’est pas comme si c’était simple de fabriquer une fausse excuse pour traverser la moitié de l’île, étant donné qu’il est encore possible de se déplacer au delà des 10km pour des courses. Cela tombe bien, la seule boutique de vrac de l’archipel est dans le coin, ce sera l’occasion avant de me rendre dans mon logement. Pour le retour, je prétexterais probablement la même raison.
Mis à part cela, d’autres adaptations seront nécessaires, en particulier pour les repas. J’avais l’habitude pour mes derniers séjours de faire un pique-nique le midi et de manger au restaurant le soir. Les restaurants n’étant pas ouvert, je devrais me contenter des plats à emporter. Je vais toute fois rechercher à commander principalement en restaurant afin de les soutenir.
Bien évidemment j’aurais mon pass sanitaire avec moi (même si je crois qu’actuellement il ne sert que pour prendre l’avion ou entrer dans un centre commercial), des masques, du gel hydroalcoolique et tous les documents pour justifier être dans le périmètre de ma location.
Je ne pourrais malheureusement pas profiter des soirées animés, des visites touristiques, et du chill sur la plage comme souhaité. Mais en vrai, ce sont détails vu que mon séjour n’est pas plus menacé que ça.
Les imprévus de dernières minutes
Il est difficile pour moi de parler des imprévus, vu que comme leur noms l’indiquent, ils ne sont pas prévu. Le deal c’est de partir sereine et d’avoir chercher à penser à tout.
Ce que je contrôle le moins c’est la possibilité d’annulation des locations. Clairement si ça arrive en cours de séjours pour je ne sais quelle raison, je pleure. Pour éviter cela, les propriétaire son tous recontacter cette semaine pour assurer de ma venue sans problèmes et d’indiquer mes contacts.
A côté de cela, tout pourra se régler à l’aide de coup de téléphone et d’argent en cas de pépins. Même si cela m’alourdit, j’aurais tous mes papiers sur moi. Mais soyons honnête, il n’y a aucune raison qu’il y ait une souci. A chaque fois j’imagine le pire et la seule chose qui m’arrive c’est de perdre ou casser mon appareil photo !