Quand j’ai annoncé aux amis et à la famille que j’allais partir en Guadeloupe, une des premières réactions a été :
Mais comment tu vas faire pour vivre sans fromage ?!!!
Cela faisait à peine 1 mois que j’étais partie d’Angers, dis au-revoir à mon cher fromager et j’étais déjà en manque de dégustations fromagiques, même si l’Auvergne est riche en quantité et qualité de fromages (St Nectaire : meilleur fromage du monde). Au début, je pensais, j’espérais que j’arriverais à trouver une petite exploitation laitière, une ferme de chèvres qui serait ravie de rencontrer très prochainement sa plus fidèle cliente. Mais la production laitière en Guadeloupe est arrêtée depuis 1989… Genre, j’étais même pas née pour leur dire “Naaaaaannnnn !”
Une fois sur place, alors que je me promenais dans les rues de Petit-Bourg, je n’ai pas pu m’empêcher de faire la remarque à un habitant au détour d’une conversation qu’il n’y avait pas de fromagers en Guadeloupe. Ce à quoi il me répond :
Mais y’a des fromagers partout en Guadeloupe, y’en a même un pas loin de là !
Et puis il est parti me faire visiter le village. J’étais à la fois enthousiaste et dubitative. On finit par se rendre sur un chemin entouré de culture. Et là…. (un ptit géranium ! non ! ) le voilà !

Le fameux fromager de Guadeloupe.
Suite à ça j’ai réagis en sortant : “Et le pain ça pousse sur les arbres ?!”. Et je me suis sentie con devant un arbre à pain. Après cette fausse route, je poursuis mes recherches. Nouvelle piste, j’aurais peut-être trouvé une fromagère à Bouillante. Affaire à suivre, quand j’irais visiter les alentours…
En attendant, il ne me reste que ceux qu’on trouve dans les supermarchés. Oui, il y a quand même un stand fromagerie, mais j’ai cru pleurer quand j’ai goûté un brebis sans saveur, on aurait dit un “fromage-plastique” qu’on retrouve parfois dans les restaurations collectives.
Mais toi, tu peux remédier à ma détresse, en m’envoyant par colis du bon fromage, fermier (ou non d’ailleurs mais pas industriel), qui a du caractère (pas forcément en mode qui puent la mort ou qui arrache la gueule, bref les connaisseurs savent).
Oulà ! Mais envoyer du fromage en colis c’est pas un peu risqué ? ou même interdit ?
Rien d’illégal dans tout ça ! Le colis restant en France, il n’y a pas de régulation à ce sujet au niveau des envois de colis. Mais en pratique, tout dépend du fromage. Il est bien évident effectivement qu’il faut oublié tout fromage frais. Exit aussi les pâtes fleuries et les pâtes persillées humides. En effet, il faut compter au moins une dizaine de jours pour l’acheminement, minimum. Les chèvres (à l’exception des tomes) et les pâtes molle à croute lavée sont aussi à proscrire. Question de goût.
Ok, d’accord mais comment on fait ça ?
Alors déjà, tu me préviens. Par pure règle logistique. Si 25 colis sont en chemin, je vais avoir sans doute du mal à finir les fromages. On a beau dire que ça se garde advitam et que la moisissure ajoute surtout du caractère, ça reste tout même meilleur le plus frais possible. Pis aussi, parce qu’il est possible que je sois en vadrouille une semaine ou plus au moment de la supposée arrivée du colis. Je te dirais aussi si tu dois te limiter à un certain poids, ou, si tu le souhaites, que tu peux faire un plateau plus conséquent.
Ensuite tu choisis le fromage, là je ne peux pas en dire plus. Il faut que ça vienne du cœur, qu’on sente la rusticité et l’authenticité du produit. J’ai l’impression de faire une pub pour le Cantal ! Et tu me ferais vraiment plaisir si le fromage venait de mon ex-fromager, à Angers.
Qu’est-ce que tu peux bien recevoir ? Dans un premier temps ce serait essentiellement de l’épicerie fine (confitures, conserves, vanille, biscuits, épices, café, aliments secs,.. ), des cartes postales, et des tissus (le fameux madras). Évidemment je peux aussi envoyer du rhum et punchs. Théoriquement ce n’est pas possible, car produit inflammable comme tout spiritueux. Mais j’ai appris récemment que les gens en envoient sans préciser le contenu du colis et que ça passe sans problème. Je ne pourrais pas envoyer des cartons, mais une ou deux bouteilles (allez jusqu’à 4 si on est fou) ça devrait passer.
Une autre solutions pour les envois, c’est que je les mettent dans les valises des personnes qui me rendront visite, à leur retour. Bon évidemment tout ce qui est liquide il faudra oublier en bagage cabine. Il y a bien le duty free mais cela nécessiterai que la/les personnes n’en prennent pas pour elles, vu qu’on est limité à 2L de rhum par personne, même s’il semblerait qu’il y ait une tolérance jusqu’à 10L, à voir certains vont tenter leur chance !
Enfin, si jamais tu viens en Guadeloupe, pense à glisser un fromage dans ta valise. Ce sera parfait pour l’apéro de bienvenue. Apéro avec du rhum, bien entendu !
Aïe j’ai eu mal à mon pti coeur en lisant ton article et en t’imaginant entourée de peu de fromages pas ouf et en hypogromagie.
Par casei-darité, je vais réfléchir à ce que je peux faire à ce sujet (quand, quoi, comment (y a peut-être aussi des envois au froid qui peuvent se faire? -pas de carbo t’inquiète!-)).
Courage! Bois plus de rhum pour oublier le manque de spécialités laitières affinées! T-T
Ah c’est chou ! Merci 🙂
Il y a bien un système Chronofresh pour les produits frais, mais pour l’Hexagone c’est déjà hyper cher (et puis c’est géré par Chronopost ^^)