Le désert d’Atacama

Nous avons découvert malgré nous la taille gigantesque du désert d’Atacama. D’abord suite à une erreur d’aéroport, nous sommes arrivé 800km de San Pedro de Atacama. Puis parce qu’au 15 août, le prix du vol était hors de prix, nous nous lançons dans une seconde traversée du désert avec cette fois plus de 1000km de voyage.

Qu’est ce que c’est quoi le désert d’Atacama ?

Le désert d’Atacama est une région hyperaride d’Amérique du Sud située entre l’océan Pacifique Sud et la zone volcanique centrale des Andes, dans le nord du Chili et l’extrême sud du Pérou. L’Atacama est connu pour être une des régions les plus arides sur Terre. Certains secteurs peuvent en effet être totalement privés de précipitations pendant plus de 50 ans. C’est un désert d’abri coincé entre la fosse océanique d’Atacama et la cordillère des Andes.

Aride comment ? Du coup tout est mort dedans ?

Bien que situé sur les rives du Pacifique, c’est le désert chaud le plus sec du monde. Les cactus et autres plantes absorbent l’humidité apportée par le brouillard de l’océan. Quelques artémies (petits crustacés) survivent dans des lacs salés souvent à sec, mais inondés lors des orages. Ce climat est caractérisé par des précipitations extrêmement faibles, voire inexistantes durant toute l’année, mais aussi par une durée d’ensoleillement remarquable. En plein désert, le ciel est souvent totalement dégagé et d’une clarté exceptionnelle, ce qui attire les astronomes venant admirer les étoiles ici.

Pourquoi c’est si sec ?

Alors que la plupart des déserts ne datent que de quelques milliers d’années (le Sahara, par exemple, était vert il y a 5 000 ans), on estime que l’Atacama est aride depuis au moins sept millions d’années, peut-être vingt. L’aridité extrême du désert d’Atacama est due à trois causes, dont une est la crête subtropicale et la deuxième l’anticyclone de l’île de Pâques qui est un anticyclone subtropical semi-permanent, une large zone de haute pression ayant par définition un air sec descendant et subsident et qui annihile tout développement de nuages et de précipitations. Cet effet est accentué par le courant de Humboldt, courant froid venant directement des régions polaires et qui rafraîchit considérablement le climat du Chili et du Pérou. Troisième cause: les importants reliefs et les grandes chaînes de montagnes tels que la cordillère des Andes ont également une influence en produisant un effet d’ombre pluviométrique, ce qui arrête les nuages et les précipitations apportés par les vents dominants d’est

Mais du coup un désert, c’est une région pauvre inutilisable ?

Désert ne veut pas dire pauvre, bien au contraire ! Il existe beaucoup d’exploitations dans le désert : le cuivre, le sel pour les raffineries. Le salpêtre est aussi extrait pour fabriquer des engrais en agronomie ou des bombes et poudre à canon. Cette ressource a provoqué la guerre du Pacifique entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. Enfin, la ressource désormais la plus importante du désert est le lithium car 80% du lithium mondial vient du désert d’Atacama. Et comme toute ressource précieuse, elle a son lot de scandale. Déjà car les mines de lithium sont encore aux mains de la famille Pinochet. Puis, pour produire 1t de lithium, il faudrait 600 000L d’eau.

Autour de San Pedro de Atacama de nombreux paysages variés, allant de lagunes, de salars, des dunes, aux geysers et sources chaudes.

Les lagunes et les vigognes

Les lagunes sont les oasis du salar. A 4200m on observe la beauté des lagunes altiplaniques Miscanti et Miñiques. Des couleurs vives, des vigognes et des canards rigolos, à couper le souffle.

La vigogne est l’un des 4 camélidés que l’on retrouve en Amérique Latine. Tout comme le guanaco, c’est un animal sauvage mais lui vit à 4000m d’altitude et plus. L’animal est protégé, impossible de le chasser et le manger. On estime sa population à 150 000 individus. Mais sa laine est très recherchée et permet d’obtenir une étoffe de très haute qualité procurant une excellente isolation au froid mais aussi au chaud. Le cachemire semble rêche en comparaison.

Les flamands roses

Dans une autre lagune, nous avons pu observer une roche ‘vivante’ avec dez cyanobactéries estramophylus estramolitus. On a rarement l’occasion de partager un article scientifique sur un blog de voyage alors voilà : https://link.springer.com/article/10.1007/s00248-014-0431-4.

Et si tu es un pirate : https://sci-hub.yt/10.1007/s00248-014-0431-4

Le salar de Atacama a la même histoire que pour les grandes salines d’Argentine. Une zone d’aridité entre des montagnes, des volcans, une éruption, beaucoup de minéraux, du ruissellement et contrairement aux promesses macronistes là on obtient quelquechose, les salines.

3 types de flamants roses sont observés. On a déjà observé le flamant andin en Argentine. La seule différence physiquevisible entre le flamant chilien et le flamant andin, c’est que le flamant chilien a les yeux jaunes. Enfin, le flamant de James a un bec plus gros et jaune.

Il y a aussi évidemment d’autres animaux dans ces lagunes, principalement des oiseaux mais aussi des rongeurs et des renards.

Les flamants tiennent leurs couleurs des crevettes qu’elles consomment, des artemia fransiscana. Ces artemia sont capables de vivre en milieu extrême en particulier dans une lagune riche en sel.

La vallée de la Luna

La composition du salar est riche en silice Quasiment aucune vie dans la vallée de la lunée. Un buisson (pingo pingo) et quelques rongeurs.

La grande dune
L’amphithéâtre
Les Tres Marias
Nous on a vu des Ohmu, et toi ?

Les geysers de El Tatio et les sources chaudes

El Tatio comporte près de 80 geysers, soit 8% des geysers de la planète. C’est le plus grand site d’Amérique du Sud et l’un des plus vastes au monde.

C’est la zone géothermique la plus haute du monde, culminant à 4200 m d’altitude. Le pic d’activité se produit à partir de 6-7 heures du matin. Nous y sommes donc allés vers…. midi ! Et comme on voit, c’était quand même bien actif.

L’activité des geysers, comme celle de toutes les sources chaudes, est liée à une infiltration d’eau en profondeur. L’eau est chauffée par sa rencontre avec une roche, elle-même chauffée par le magma ou par l’action du gradient géothermique. Cette eau, chauffée et mise sous pression, jaillit alors vers la surface par effet de convection. Les geysers diffèrent des simples sources chaudes par la structure géologique souterraine. L’orifice de surface est généralement étroit, relié à des conduits fins qui mènent à d’imposants réservoirs d’eau souterrains.

Les couleurs impressionnantes dans les bassins des geysers

Fin de journée, baignade dans les sources chaudes bien méritée. Nous sommes allés au Puritamas, il y a 7 bassins avec une eau à 32°C.

1 commentaire

  1. Elvire Berthenet a dit :

    Et sur ce je suis officiellement à jour ! o/

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