Les mystères des Moaïs

Quand on pense à l’île de Pâques, on imagine une île remplit de Moaïs, tel des Pokemon. Mais au final c’est quoi ces grandes statues ?

En fait l’île est rempli de Nosepass et Probopass. Attrapons les tous !! Oui, j’ai osé !

Pour honorer leurs ancêtres décédés, les rapa nuis construisaient d’immenses statues de pierres, les fameux Moaïs. Ce sont des statues taillé dans du tuf, qui est un agglomérat de débris volcaniques avec des inserts de basaltes. Les Moaïs ont une forme humanoïde avec un visage carré très caractéristique, de longues oreilles, un tronc avec un petit ventre, des bras le long du corps et des mains qui se joignent sous le ventre. On dénombre environ 1040 Moaïs taillés ou en cours de taille allant de 2,5m à 24m et pesant jusqu’à 80 tonnes.

L’ahu Tongariki, proche de Rano raraku à le plus grand Moaï debout, haut de 9m. (Et selon un certains guide, un moaï Miterrand)

Les Moaïs sont errigés sur des plateformes cérémonielles et funéraires. Ce sont des plateformes monumentales construites avec des blocs de tuf puis couvertes de pierres plates et entourées de pierres rondes, dénommées poro. Elles étaient situées pour la grande majorité le long des côtes en bord de mer, comme les villages de chaque clan.

Tongariki a été détruit lors d’un tsunami suite au tremblement de terre de 9.5 à Valdivia au Chili. Les japonnais ont prêté une grue pour restaurer le site. Sans la grue et le travail astronomique des archéologues impossible de reconstruire le site.

Les plateformes étaient pour la plupart destinées à recevoir les cendres et les ossements de personnes du clan auquel était rattaché le site, comme le prouve les 95kg de cendres humaines et les ossements de 170 personnes retrouvés sur le site de l’ahu Tongariki. Des crématoriums se situés à l’arrière de la plateforme.

Tongariki signifie Vent d’Est en Rapa Nui. 15 Moaïs élevés (enfin 16), plus de 200m de long c’est le plus grand site polynésien, Le plus haut fait 9m de haut le sommet c’est l’équivalent d’un immeuble de 4 étages.

Les Moaïs etaient alors errigés sur ces plateformes en pierres, face au village (et donc dos à la mer) pour qu’ils le protègent et surveillent. Les orbites était creusées et des yeux de corails étaient placés. Dans la culture rapa nui, un Moaï n’a pas de pouvoir de protection (dit “mana”) tant que les yeux ne sont pas insérés

Les anciens Moaïs étaient aussi parfois détruit est utilisés pour rehausser la plateforme sur laquelle ils étaient posé afin d’ériger de nouveaux Moaïs

Sur le site nau nau 3 (car cest la 3eme plate-forme sur ce lieu), sur la plage d’Anakena, ont peux distinguer en plissant le yeux le nez d’un ancien Moaï dans la plateforme

Tous les Moaïs ont été taillés dans la même carrière nommée Rano Raraku. Sur place on retrouve près de 400 Moaïs à différents stade de taille. Certains sont debout, semi enterrés, mais ce n’est que l’action du temps.

Rano raraku, avec de nombreux Moaïs abandonnés avant d’arriver à destination

Ils étaient tout d’abord taillés couchés, en commençant par le nez et le visage, mais pas les yeux. La grande fragilité des Moaïs c’était les perles de basaltes, soit c’était moche soit cela cassait la scultpture et donc il fallait tout recommencer. Ensuite le corps était sculpté en laissant une quille de soutien en dessous qui était cassé en dernière étape. Une fois séparé de la carrière, le moai était relevé en creusant un trou en dessous afin de pouvoir finir le dos et les détails, mais toujours pas les yeux.

Explications tirées du musée d’Histoire Naturelle à Valparaiso
Le plus grand Moaï retrouvé, haut de 24m, n’a jamais été achevé

Dans la carrière on a pu observer différentes formes de Moaïs évoquant des styles selon l’époque. A la fin, les Moaïs avaient une tête très allongée et leurs corps adaptés pour conserver un centre de gravité bas.

On peut aussi observer le chemin que prenaient certains Moaïs. En effet, on les a retrouvé alignés, couchés, sortant de la carrière, probablement en route pour leur endroit final, un ahu. C’est sur leur site que leurs yeux sont enfin taillés. Un Moaï érigé a les yeux creusées pour ajouter les yeux en corail et verre volcanique. Cela permettait d’assurer la protection sur le village, le Moaï dégageait son mana, une force mystique.

Certains Moaïs portent sur leur tête un Pukao. Ce bloc de pierre cylindrique rouge est souvent apparenté à un chapeau ou un chignon. D’autres affirment que cela représente le sexe de la femme, alors que le Moaï signifie le sexe de l’homme. Et pourquoi pas un fez ?

La théorie whowienne est quand même plus crédible que la théorie des extraterrestres, non ?

Parmis le milliers de Moaïs, 50 ont un Pukao sur la tête. Ce sont des Moaïs de troisième génération. Mais tous les Moaïs de cette époque n’en ont pas. Pourquoi ? On spécule que c’est lié à l’importance de l’ancêtre qu’il représente, mais rien de sûr.

Anakena, la baie des rois car le roi aurait établit son clan là
Jusqu’à 1m60 de haut

Les Pukaos étaient tous taillé dans une carrière dans le cratère de Puna Pau. Au total, 94 Pukaos ont été sortis de cette carrière. Pourquoi les tailler dans une carrière si éloignée de celle des Moaïs ? Probablement car c’est la plus grande carrière de l’île de scories, une roche riche en gaz et en fer.

Comment était acheminé ce bloc de pierre jusqu’au Moaï ? Il faut dire que le plus gros pèse 14 tonnes ! Sûrement en roulant sur la tranche, mais aucune preuve confirme cette thèse. Et comment l’ont-ils posé sur sa tête ? Mystère !

Maintenant vient la partie la plus mystérieuse, celle qui a fait couler le plus d’encre avec diverses théories dont certaines plus très farfelues. Comment arrivaient-ils à leurs destinations ? Il existent plusieurs théories pour expliquer ce voyage incroyable consistant à déplacer un bloc de pierre de plusieurs tonnes sur parfois des dizaines de kilomètres sans le casser ni l’abîmer (un Moaï cassé est abandonné sur place et le processus reprend du début).

Si aucune théorie n’est définitivement prouvé, les rapa nui tendent à l’expliquer par la méthode dites “du frigo”, en deplacant le moai debout, grace au balancement déclenché par une douzaine d’hommes tirant sur des cordes. Mais aucunes traces n’ont été retouvées sur les Moaïs contrairement à celui qui a servi de preuve de concept. Une autre thèse, la plus connue, est celle des rondins de bois pour glisser les Moaïs. Mais on n’a pas retrouvé de rondins. Il est plus probable que différentes méthodes à base de cordes et de troncs d’arbres ai été utilisées, variant en fonction de la taille et du poids du Moaï.

La méthode Obélix n’a pas été retenue
Au premier plan, le Moaï voyageur qui a servit pour tester la thèse du déplacement “frigo”
Le Moaï seul de Anakena c’est le premier à être relevé, les archéologues ont mis 18h à le relever

Puis enfin, pourquoi et comment tous les Moaïs se sont retrouvés couchés à partir de 1650 ? Plusieurs théories sont possible, c’est certainement une combinaison de toutes. La première est d’ordre météorologique, l’île a essuyé de nombreux tsunamis qui ont balayé les côtes et donc très certainement les Moaïs. La seconde est d’ordre politico- sociales. On pense qu’il y a pu avoir une sorte de révolution du peuple contre l’aristocratie, un peu comme en France mais au lieu d’inventer la guillotine contre les oreilles longues, le peuple aurait coucher les Moaïs les yeux au sol. La dernière serait d’ordre religieuse, un retour au source, au culte du dieu Make-Make, et donc un abandon voire un rejet du culte des ancêtres et donc des Moaïs.

Eh non, la théorie de Mars Attack ne tient pas la route !

Ajoutant au mystères des Moaïs est le faire que presque aucune règles n’est strictes. Tout les Moaïs sont taillé de la taille à la tête, sauf un qui est représenté à genou, sur un site les Moaï font face à la mer et non au village, il existe au moins un Moaï féminin, …

Ahu a kivi, les seuls Moaïs qui regardent la mer pile en direction des marquises (3800km)
Je sais pas pourquoi j’ai pensé Titan féminin…

En bref pour chaques règle il y a une exception, pour chaque théories un fait la contredisant, et pour chaque touriste un collier de fleur.

Détail de la plateforme Tongariki

1 commentaire

  1. Elvire Berthenet a dit :

    Moi je crois en la théorie d’Obélix

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