Nous voilà enfin partie pour notre vrai premier trek en Amérique Latine ! Comme nous dit le guide, on va suer, on va souffrir, on va les détester et surtout on va adorer ça ! Au programme 22km aller-retour avec autour de 700m de dénivelé dont 300 juste dans le dernier kilomètre, tout ça pour 8 à 10h de rando suivant notre rythme.
ATTENTION ! CE TREK N’EST PAS A LA PORTÉE DE TOUSTE !!
Il est important de connaître ses limites. Vouloir les dépasser c’est beau, savoir dire stop c’est safe. Il est vrai que cela peut être frustrant de ne pas aller au bout, surtout quand on paie un guide (notamment en basse saison, où c’est obligatoire) mais aller au delà de ses limites c’est s’exposer à une trop grande fatigue pour le retour, une fin de trek dans le noir et c’est pas cool pour les guides qui ne sont pas payer pour les 2 heures de plus dans leur journée.
Et en vrai, le chemin est archi beau, pas besoin d’aller bien loin pour en prendre plein les yeux.
Lever à 5h du matin, notre guide vient nous récupérer en mini van à 6h30. C’est parti pour 2 heures de route pour atteindre le Parc National de Torres del Paine. Le temps de checker les entrées de chacun et la pause pipi dans les seuls toilettes du parc, on démarre la randonnée à 9h. Le trek va crescendo en difficulté. Les deux premières heures sont des chemins caillouteux qui grimpent jusqu’au Passage des Vents puis redescendent jusqu’au refuge.
J’essaie de rendre ça crédible vu qu’il n’y a pas de vent
Deuxième partie de journée, peu de difficultés supplémentaires mis à part que l’on enfile les crampons. On fait beaucoup rire le reste du groupe, entre technique douteuse en cas de puma (à savoir lui lancer nos sandwichs ou juste courir plus vite que le dernier du groupe) et les 3 mots de français qu’on leur appris ”Allons-y Alonso !” a marqué les esprits. Et puis on a mis du boum boum toute la journée (Pourquoi j’ai fait découvrir Le dernier jour du Disco à Thomas ? Je sais plus….) Ambiance de folie quoi !
S’il y a peu de photos, c’est lié à notre manque de temps, il faut enchaîner et ne pas trop faire de stop pour profiter de l’arrivée, mais aussi lié à la difficulté du terrain. Nombreux sont les endroits glissant, à flan de montagne où il faut être 100% concentré où on met ses pieds. Cette 2ème étape part du camp où nombreux trekkeurs dorment en été en tente pour profiter du lever de soleil au Base Torres. Les nuits coûte seulement 180€, oui bien ça ira très bien en après midi ! On arrive au dernier stop avant la big ascension. C’est le moment de savoir si on peut grimper encore pendant 1h des escaliers alors qu’on a 3h30 de marche dans les jambes. A cette endroit, il est indiqué aussi qu’après 14h tu ne peux pas aller plus loin. Des groupes se sont forment, on part avec le groupe de tête.
1 kilomètre, 300 mètres de dénivelé, 1h d’efforts, des escaliers, des pierres, voilà ce qui nous attend. On suit un tracé indiqué par des poteaux rouge.
A mi parcours, je fais beaucoup moins la maline. C’est pile à ce moment là que mes cuisses ont décider que c’était la fin de la journée. Mais d’où les cuisses ça fait grève ?! J’ai voulu mourir tellement c’était difficile. Je tourne la tête et en voyant la vue je me dis que je m’arrête là, le spectacle est déjà bien chouette.
Mais le groupe est vraiment super et j’étais encouragée pour finir l’ascension. Donc j’ai tenu bon et je n’ai pas été déçue. Pour tout dire, j’ai pleuré en arrivant. D’avoir réussi ce trek, et de pouvoir voir ce magnifique paysage. Clairement ça en jette.
On a même eu le droit à une éclaircit pour voir les 3 pics en même temps.
Aussi bien que Marion Cotillard, au moins !
Le bisou
Thomas est triste de ne pas faire un plouf, mais il fait -2°C Thomas !
Une dernière jolie
Sur le retour, on a pu voir des Condors. Ils sont immense, ils volent très haut et sont surtout reconnaissable par leurs plumes qui forment une main. On trace le retour en 4h30, les derniers arrivent de nuit. Quelle journée !
Bravo d’être arrivé au bout !