La vallée sacrée correspond à une région où les incas ont fondé leur civilisation. Cette région est proche de Cusco, le long de la rivière Urubamba. Il y a là bas micro climat plus chaud que Cusco et une terre très fertile.
Chinchero
Chinchero, est aujourd’hui un village de tisserans. Nous sommes allés à la rencontre de famille qui tissent la laine de manière traditionnelle. Tout d’abord la laine peut provenir de moutons, lama, alpagas, bébé alpagas ou vigone. La laine de mouton est un peu rèche alors que la laine de vigogne est la laine la plus soyeuse au monde, plus douce que le cashemire ou la soie.
Le lama emo
J’imite bien le lama
La mascotte du reste du voyage. Best photo d’alpaga ever
Le bisou
Bob Marley
Son plus beau sourire
Un bébé qui allète un rideau.
Ça c’est une vigogne, ou vicuña.
A ne pas confondre avec ce genre de lamas.
Bon maintenant que j’en aimis plein, les lamas en photo dans le blog stop
Après avoir tondu l’animal et laver la laine, il faut la filer. Ici tout se fait à la main. On file la laine autour un fuseau, au moins trois fois. Comme ça, ça a l’air aussi somple que de faire tourner une toupie.
Une fois filée, la laine est teinte. Tous les colorants sont naturels. Il y a des végétaux, des minéraux et des animaux (la cochenille pour le rouge), les couleurs sont fixées grâce au sel de Maras.
Ensuite, les fils sont tissés à l’aide d’un métier à tisser. Même cette étape est manuelle, il faut environ 2 mois pour faire une écharpe, alors imagine pour un poncho.
Comment reconnaître un pull ou écharpe en laine de baby alpaga ou vicuña, par rapport à du synthétique ou du mouton ? Déjà, le tissu est incroyablement plus doux. Puis, en posant la main sur le tissu, on ressent une sorte de fraicheur. Les pull en baby alpaga ou vicuña ont une capacité thermorégulatrice, ils tiennent chaud quand il fait froid et sont respirant ce qui donne un effet frais.
Chinchero est aussi le lieu de naissance des arc-en-ciel selon les incas. Pour Tupac le fils de Pachacutec, c’était un lieu de villégiature. Il ne reste désormais que des terrasses. Les espagnols ont par la suite, en 1607, construit une église dans le but de convertir la région au christianisme.
Des fresques sur l’église
A Chinchero, la terre est la plus fertile de la Vallée Sacrée. Il y avait beaucoup de terrasses agricole et on y cultivait fève, pomme de terre ou quinoa.
Salineras de Maras
La particularité de cette saline, en plus qu’elle soit à 3000m d’altitude, est sa forme en terrasse. Les quelques 5000 bassins ont été bâti par les incas avec un système d’irrigation très ingégnieux qui fait circuler l’eau de la source dans chaque bassin jusqu’à évaporation.
La source d’eau est une nappe phréatique chargée en sel. Elle est composée entre 70% et 85% de sel, soit quatre fois plus que dans l’eau de mer. Après évaporation, cela forme une couche de sel qui peut aller jusqu’à 7cm d’épaisseur dans les bassin. L’origine de cette nappe phréatique salée est encore un mystère.
Une photo “stylée” de dos, au moins on vois pas si je ferme les yeux
Une pause stylée, des lunettes de soleil, Thomas a loupé sa carrière de modèle
La saline fonctionne comme une coopérative. Un peu plus de 400 exploitants peuvent récolter du sel. La récolte est uniquement manuelle. Au total c’est environ 150 à 200kg qui peuvent être recoltés par bassin.
Le sel produit dans les salines peut être utilisé dans l’alimentation, avec notamment la fleur de sel. Mais on retrouve aussi des produits cosmétiquesavec par exemple les sels de bains.
Moray
Pour tout étudiant en biologie végétal ou chercheur en agronomie, c’est une sorte de Mecque. Oui, à ce point. On a tous vu en cours ces cercles concentriques énigmatiques légendé comme étant les premiers laboratoires agronomique de l’Histoire de l’humanité.
A l’origine, la zone serait un lieu où des météorites serait tombées. Les incas auraient profité de ces évènements pour construire leur laboratoire agronomique à cet endroit.
Le nom inca complet est Muyo Uray, qui signifie “rond en bas”, qu’on pourrait traduire par puit. Mais cela n’a rien avoir avec un puit. C’est un laboratoire agronomique, pour sélectionner les meilleures variétés végétales pour chaque microclimat présent dans Moray. La culture était surtout de la coca, mais au total c’était quelque 250 plantes qui étaient cultivées.
La température du sol est plus importante que la température de l’air, pour créer des microclimats. Ici, les incas ont réussi à recréer 84 microclimat sur les 114 mondial. La température du sol est essentiellement liée au ruissellement (la pluie, pas les riches). Les terrasses les plus basses sont donc les plus chaudes. Au total il y a jusqu’à 15°C d’écard entre les terrasses hautes et les basses.
La composition du sol n’était pas non plus laissé au hasard. La couche la plus profonde était des roches puis du sable. Ces couches servait à drainer l’eau issue de l’irrigation et des précipitations. Puis ils y avait deux couches de terre de compositions différentes riche pour le développement de la plante.
Il y a aussi un aspect spirituel à Moray. Chaque étage de terrasse représente un élément. De haut en bas on retrouve : le createur, l’harmonie, le soleil, la lune, les esprits, la terre père et la terre mère.
Ollantaytambo
Ollantaytambo est à l’origine un sanctuaire warani vers 600 après JC. Pis devenu forteresse militaire et haut lieu de résistance inca .
Le lieu est remarquable pour sa conservation, la taille de la forteresse mais aussi pour ses temples. Le temple du Soleil est impressionnant avec ses 6 immenses blocs de porphyre rouge assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs plus minces.
A Ollantaytambo, il y a d’autres temples lié à la Nature comme un temple de la montagne, et de l’eau. Les canalisations couvrent l’ensemble de la forteresse pour alimenter les temples, mais aussi les bains .
D’autres sites incas autour de Cuzco
En dehors de la Vallée Sacrée il y a d’autres ruines et vestiges autour de Cuzco.
Saqsaywaman
Construite vers le XIIIe siècle, très probablement dans un but défensif ou religieux, la forteresse se trouve à 3 700 m d’altitude. Elle a la forme d’une tête de puma, animal sacré dans la tradition inca. Le terme Sacsayhuaman vient de la langue quechua et signifie en espagnol “faucon satisfait”. Il est appelé ainsi parce que ce type d’oiseau y vivait.
La forteresse est composée de trois remparts en zigzag, lesquels sont constitués de blocs monolithiques de calcaire parfaitement assemblés et encastrés les uns dans les autres, d’un poids allant de 128 à 200 tonnes.
La précision est telle qu’il n’y a pas d’espace entre les pierres, impossible de glisser une feuille entre deux blocs. Les blocs ont beaucoup questionné surleur origine, leur fabrication. Ici aussi, l’hypothèse des géopolymères a été émises. Mais ici, après des nombreuses études et analyses, il a été confirmé que ce sont bel et bien des roches naturelles, qui ont été prélevées dans une carrière particulière qui explique la composition de la roche.
Chaque année, le 24 juin, est célébré l’Inti Raymi, la fête du Soleil. C’est le jour du solstice d’hiver dans l’hémisphère sud, celui dont la durée est la plus courte. Les Incas effectuaient des incantations pour le retour du soleil. Ils éteignaient leurs torches pour attendre le lever du soleil et que le lendemain du lever du soleil, c’était la fête, car elle représentait le triomphe du dieu Inti. Cette grande fête pouvait durer au moins 15 jours et réunissait au moins 50 000 personnes venues de différentes parties de l’empire.
D’autres particularité de ce site, ce sont les tunels qui ont été creusé dans la roche. C’est très labyrinthique, certains tunels permettraient d’aller à Cuzco, à Ollantaytambo et même au Machu Picchu.
El Rodaro, proche de Saqsayhuaman, est surnommée le « trône de l’Inca ». Sur un de ses côtés, il est possible de faire du toboggan.
Q’enqo
Ce site est un lieu rituel et religieux. On a visité le site très trop vite et de toute façon le site est tout petit. Donc il y a pas beaucoup de photos. Là bas on sacrifiait des lamas noirs.
J’ai retenté le calin d’arbre
On a loupé donc deux trois trucs. Sur une petite formation rocheuse, on peut trouver un escalier, taillé dans la roche vive, qui mène au sommet. C’est à cet endroit d’un petit trou naît un petit canal en zigzag qui descend puis se divise en deux branches, l’une qui suit la pente et l’autre qui descend vers la chambre souterraine. Il y avait peut-être de la chicha ou du sang de lamas, offert dans des rituels. Au sommet on peut voir la tête d’un puma sculpté.
Photos pas de moi de ce qu’on a pas vu
Puka Pukara
Le nom puka pukara signifie en quechua « la forteresse rouge », du fait de la teinte rouge que prennent au coucher du soleil les pierres de la forteresse.
Puka Pukara, contrôlait l’accès à Cusco depuis la route en provenance de P’isaq. En plus de son rôle de forteresse, de poste de contrôle ou de péage, il servait également de centre administratif.
On a retrouvé le Che caché dans une grotte
Tambomachay
Aussi surnommé le « Bain de l’Inca », Tambomachay recèle deux fontaines toujours fonctionnelles. Ce serait la neuvième huaca et aurait un usage exclusif de l’Inca Tupac Yupanqui, c’était comme un lieu de repos ou de chasse de l’Inca et c’était aussi un lieu pour le culte de l’eau.
On ne sait pas d’où vient l’eau qui coule dans ses canaux. L’ingénierie hydraulique inca est telle que malgré un parcours irrégulier de l’eau, elle tombe dans la même proportion, ce qui permet de remplir deux récipients en même temps.
Dans la civilisation inca, l’eau est un élément important : source de vie, elle est un des piliers de la conception andine du monde. Les archéologues pensent que Tambomachay servait à purifier les âmes des dirigeants politiques. Véritable fontaine de jouvence, la légende dit que cette eau n’a jamais cessé d’être pure.