C’est le passage obligé en Amérique latine, la Tour Eiffel du Pérou, une des 7ème nouvelles merveilles du monde, les plus grandes ruines incas, on va évidemment parler du Machu Picchu. On va essayer de faire un article digeste. Et donc c’est pour que contrairement à nous, toi petit lecteur, tu as la chance d’avoir eu une introduction sur les Incas.
Fondation de la ville
La ville a été vers 1400 par l’empereur Pachacutec. Le nom d’origine de la ville serait potentiellement Wilcatahua ce qui signifie peuple sacré. Mais c’est le nom de Machu Picchu, l’une des montagnes qui l’entourre qui a donné le nom au site archéologique.
À 2 438 mètres d’altitude, les ruines sont à cheval sur la crête entre deux sommets : le Huayna Picchu, signifiant « jeune montagne », et le Machu Picchu, signifiant « vieille montagne ». C’est le Huayna Picchu qui surplombe le site et que l’on peut voir sur la plupart des photographies de la cité.
La cité est construite sur 3 failles. Cela forme un système de trapèze et de pendule, et limite fortement les degats en cas de séismes. C’est pour cette raison que les ruines du Machu Picchu sont intact.
Tintin au Machtou Pichtou
Pourquoi les incas sont dans la jungle ? Que vient faire un peuple andins, montagnard au porte de l’Amazonie ? La jungle, la selva serait source de magie. La ville était un lieu sacré, où l’empereur inca a réuni des prêtres et prêtresses avec leur famille des quatre coins de l’empire. Mais les incas ne peuvent pas aller directement vivre dans la jungle, ils ne sont pas adaptés. C’est pour cela qu’ils commencent d’abord par coloniser la jungle haute, pour s’habituer.
Comme 112% des français, originalité 0
Construction
Les roches ont été prélevées directement sur la montagne. On estime à 100t la quantité de roche prélevées de la montagne pour contruire la cité. Au depart l’idée était de faire des terrasses du bas de la montagne pour tenir la montagne. Ce ne sont pas des terrasses d’agriculture.
Au niveau de la maçonnerie, on retrouve toute les méthodes décrites dans l’article sur les incas. On peut observer si les bâtiments étaient pour l’utilisation courante du peuple, comme leur logement ou atelier, ou si c’était des temples ou des bâtiments impériaux.
La forme trapèzoïdale très caractéristique des construction incas a pour but de limiter les dégats en cas de tremblement de terre.
Organisation de la ville
La cité a accueilli 500 personnes environ, et jusqu’à 1000 personnes lorsque l’empereur venait en pèlerinage au Machu Picchu. Ces habitants étaient des familles des différents territoire de l’empire inca.
A l’entrée, il a le Wairiana. C’est un refuge composé de trois murs. Il servait pour l’arrivee des nouvelles personnes avant de les purifier.
On circule ensuite dans le quartier des logements des habitants. Un bâtiment était en fait un dortoir pour 10 personnes. A l’intérieur, on dormait uniquement. Le reste des travaux et activités étaient réalisé à l’extérieurs ou dans un autre bâtiment. Chaque dortoir était de taille différente, adapté à la taille des peuples. Dans les dortoirs, on retrouve des fenêtres murées, ce sont des niches pour faire la prière et déposer des dons. Il y a aussi des roches qui dépassaient, elles servait à accrocher des linges pour décorer et pour isoler un peu plus du froid.
Ici le peuple était de petite taille
Il y avait très peu d’agriculture sur le site. La majorité de l’alimentation étaient importée depuis tout le territoire et stockée dans des greniers, des qollqas. Les denrées étaient ensuite distribué équitablement entre les habitants de la ville.
C’est le symbole de la politique de redistribution inca. L’empereur décida de la construction de ces dépôts comme l’un des points essentiels de son administration, de sorte que chaque colonie humaine devait nécessairement être accompagnée d’un nombre adéquat de magasins pour fournir ses résidents en vêtements et nourriture afin de combler les lacunes qui pourraient arrivées pour des raisons naturelles ou sociales.
L’ingénierie des qollqas était une autre preuve du niveau technologiqueque connaissaitles incas. Par exemple, au Machu Picchu, les qollqas étaient construits en flan de falaise pour la ventilation. Mais cd n’est pas tout, il y avait aussi beaucoup de reflexion pour améliorer et faciliter le transport et le stockage de l’aliment. Outre le sel, les incas ont beaucoup pratiqué la lyophilisation des aliments, des pommes de terre par exemple.
Pour les bâtiments lié à la spirualité ou la royauté, il y avait une double porte. Cette double porte avait une signification de dualité, complémentarité et spirualité.
Entrée de l’école
En dehors de leurs activités spirituelles, les habitants du Machu Picchu faisait de l’artisanat. Il y avait donc un quartier des ateliers de poterie, tissage et orphevrerie. Les peuples se mélangent selon leurs compétences.
Le génie hydraulique
Les Incas ont toujours impressionné par leur ingénierie hydraulique avancée et il ne serait pas surprenant que cela soit également évident dans l’une des constructions religieuses les plus importantes, à savoir Machu Picchu.
Le Machu Picchu est une ville dans une région soumise à de fortes pluies tout au long de l’année. Ces conditions constituent un immense défi pour tout architecte car on se doit d’empêcher l’effondrement de l’ensemble du complexe.
« Le secret de la longévité du Machu Picchu est son système de drainage », selon Alfredo Valencia et Keneth Wright. 129 canaux traversent toute la zone urbaine, conçus pour empêcher les éclaboussures et l’érosion, et se déversent pour la plupart dans le « fossé » qui sépare la zone urbaine de la zone agricole, qui était en fait le principal système de drainage de la ville.
Le sol de ce “fossé”, ou plutôt zone non construite, est constitué de couches de gravier (pierres concassées) et de roches pour empêcher l’eau de pluie de s’infiltrer.
La citadelle de Machu Picchu vénérait l’eau, mais l’un des grands défis consistait à transférer l’eau des sources vers la première source ou le système d’aqueduc, pour lequel il fallait construire un mur perméable d’au moins 15 mètres et le conduire ensuite à travers les canaux d’eau.
Parce qu’une vidéo est toujours mieux qu’un long texte, voici une vieille vidéo de Nota Bene qui explique à quel point le Machu Picchu est une prouesse technologique de l’ingénierie hydraulique.
Ça commence à 3 min 37
Un centre religieux
Le Machu Picchu n’a jamais été une forteresse ou un villa secondaire de l’empereur. La cité est avant tout un centre religieux. Pour les peuples andins, la religion est importante et les incas l’ont bien compris. Les centres religieux ont intégré les religions de chaque peuple.
Lorsque l’empereur est en pèlerinage, la population du Machu Picchu double, passant de 500 à 1000 habitants. Jamais l’empereur inca marche en dehors du palais, il est transporté sur un lit comme un roi. Pour qu’il puisse marcher le chemin est sanctifié avec du métal ou des fleurs.
Putucusi
Le Machu Picchu est au centre des deités. En effet, chaque montagne est une déité. Putucusi, est par exemple la montagne de la gaieté.
Roche en forme de montagne qui est sacrée
Place sacrée avec la table de sacrifice du lama noir (le lama de la voie lactée)
Photo pas de moi, les tours de visite d’aout 2024 ne passe plus devant l’Intihuatana
L’intihuatana est un cadran solaire. Des mots inca signifiant “où est attaché le soleil” (inti: soleil, watana: corde), la roche retiendrait le soleil pour éviter qu’il disparaisse au moment du solstice d’hiver.
Le 21juin, la pierre présente aucune ombre. La taille de la pierre est faite de façon à avoir des ombres uniques pour chaque jour de l’année.
Et voilà ! Le Machu Bisou !
Il existe de nombreux temples pour chaque élément.
Le temple du Soleil
Dans le temple du Soleil, il y a une fenêtre face à la montagne de la gaité. Le soleil éclaire la roche dans le temple. Le 21 juin, l’ombre de cette pierre forme un jaguar couché.
Le temple des deux miroirs
Les deux vasques d’eau permet d’observer le reflet du soleil à travers la fenêtre. Les autres fenêtres sont bouchées : ce sont des alcoves pour décorer d’objets religieux.
Le temple sur les 7 etoiles des pléiades
L’abandon de la ville
Durant la guerre civile inca et l’arrivée des Espagnols à Cuzc, la cité commence à se vider vers 1532. Puis en 1536 Manco Inca appela les nobles des régions proches à rejoindre la cour en exil de Vilcabamba, et il est fort probable que les principaux nobles du Machu Picchu aient alors abandonné la ville.
La citée non-oubliée et la redécouverte européenne du Machu Picchu
Mais la population andine ne semble pas avoir oublié le site. Certes, plus personne ne vivait dans la cité et elle fut envahie rapidement par la végétation. Mais le secteur agricole du Machu Picchu est toujours entretenu, et le système hydraulique encore utilisé.
Araignée zigzag
En 1870, l’Américain Harry Singer indiqua pour la première fois sur une carte le Cerro Machu Picchu et le Huayna Picchu, pour lequel il précisa que c’était le Huaca de l’Inca, preuve d’une certaine connaissance de l’histoire inca par les autochtones.
Hiram Bingham est un historien américain de l’université Yale qui effectuait des recherches sur la ville perdue de Vilcabamba, le dernier refuge de l’Inca. Le 24 juillet 1911, lors de ses recherches et accompagné par ses guides, il alla au Machu Picchu découvrit ainsi quatre sites. Bingham fut très impressionné par ce qu’il voyait et sollicita l’université Yale, la National Geographic Society et le gouvernement péruvien pour pouvoir commencer rapidement l’étude scientifique du site. Il participa aux premières fouilles sur le site. Son livre, Lost City of the Incas, rendit ce lieu célèbre dans le monde.
Le troll le plus lourd du monde
Au sens strict, Bingham n’a pas découvert Machu Picchu. C’est Agustín Lizárraga, originaire de Cuzco, qui arriva dans la ville le 14 juillet 1902, accompagné de trois autres personnes. Les visiteurs laissèrent un graffiti avec leurs noms sur les murs du Templo de las Tres Ventanas. Hiram Bingham trouva le graffiti. Hiram a été le premier à reconnaître l’importance des ruines, de les étudier avec une équipe multidisciplinaire et de divulguer les résultats.
La sortie du Pérou des objets découverts a beaucoup contribué à la polémique : la législation péruvienne ayant été purement et simplement détournée pour permettre l’exportation « temporaire » de 35 000 fragments de poteries et autres pièces archéologiques vers l’université Yale afin de les étudier, il était prévu qu’elles retourneraient au Pérou après que les études seraient publiées ainsi que les photos prises. Or, le Pérou a dû attendre jusqu’en 2010 pour que l’université Yale, sous la menace de poursuites judiciaires, accepte de les restituer.