Nazca

Nous partons à Nazca, découvrir une des civilisations qui a inspiré les Incas. Ils sont connus pour avoir réaliser des géoglyphes géants nommés aussi les lignes de Nazca. Mais la civilisation nazca ne se limite pas à ça, mais aussi les aqueducs et les céramiques polychromes.

La culture Nazca s’est développée à partir de la culture Paracas entre 200 av.J-C et 600 ap.J-C. La zone d’influence nazca s’étendait de la côte du Pacifique jusqu’à Ayacucho à l’Est dans les Andes, et de Pisco à Arequipa du Nord au Sud. La civilisation de Nazca s’est développée parallèlement à la civilisation Mochica, qui occupait elle le nord de l’actuel Pérou.

Le cimetière de Chauchilla

La civilisation nazca est divisée en 50 provinces. Chaque province a son propre cimetière. A Chauchilla, on estime que le cimetière a été construit il y a 2000 ans, pour environ 800 corps. Mais il y a eu beaucoup de pillages jusque dans les années 80. Seulement 45 corps ont été retrouvés intactes et 12 tombes préservées. On ne sait pas grand chose car pas il n’y a pas d’écrit de cette époque. Impossible de connaitre le statut social selon la taille ou la profondeur de la tombe, c’est peut-être une autre logique.

On est cependant sûr que ce ne sont pas des sacrifices. Lors de sacrifices nazcas, il y a une décapitation, mais ici les têtes sont encore accrochées au reste du corps.

Tout le monde était momifié, les nobles comme le bas peuple. Le rituel semble être le même, le corps est disposéen position assise, les tendons étaient cassés pour tenir la position. Les organnes internes étaient vidés, mais on sait pas ce qu’ils fasaient avec. Le corps était rempli avec du coton, puis séché au soleil et peut-être même salé.

Les céramiques sont parmi les aspects les mieux connus de la civilisation nazca, liées à leur sophistication technique et le symbolisme des motifs. Il s’agit surtout de bols, de gobelets, de vases et de récipients à double goulot. Peu colorées durant la période Nazca initiale, elles sont d’une grande richesse polychrome par la suite, durant les périodes Nazca moyen et Nazca tardif. Les couleurs les plus employées sont des teintes chaudes comme le rouge, le marron, le jaune, le violet, ainsi que le noir et le blanc.

Les tombes sont creusées de briques d’argile ou adobe pour la structure. Elles sont ensuite recouvertes de planches de bois, puis de feuillage ou tissu, et enfin de sable.

Dans les tombes, on y a retrouvé (pour les rares qui n’ont pas été complètement pillées) du tissus provenant du coton, de l’alpaga ou de la vigogne ; de poterie ; des métaux comme du cuivre de l’argent et de l’or ; et des aliments avec dd la viande, du poisson, des coquillages, du maïs. On voit qu’il y a avait des objets importés, provenant d’autres peuples, comme les coquilles Saint Jacques d’Équateur.

Les tombes étaient sûrement familiales avec jusqu’à six personnes dans un même caveau. Parfois ce dernier était compartimenté, surement pour éviter d’ouvrir la tombe à nouveau.

L’aqueduc de Cantalloc

Les aqueducs de Cantalloc sont une série d’aqueducs construits par la civilisation nazca. Cinquante aqueducs ont été retrouvés dans la région. Contrairement aux aqueducs romains qui ont transporté l’eau sur des kilomètres, ces pukios acheminent la source d’eau de montagne sur jusqu’à 650m.

L’aqueduc est construit de roche sans ciment, mi-couvert pour éviter l’évaporation, mi-découvert pour l’entretien, l’oxygénation et la lumière.

Les champs irrigués sont ceux à la fin de l’aqueduc. Les Nazcas cultivaient de la pastèque, de la cacahouete et de la patate.

Le géoglyphe le gardien de l’aqueduc : découvert en 2021

Deux sources sont captées et fusionnés dans un seul conduit pour avoir toujours de l’eau pour les champs.

Sur les cinquante, une quinzaine d’aqueducs ont encore de l’eau qui s’écoule. Les autres c’est lié a une mauvaise utilisation de l’aqueduc. L’eau est pure et riche en minéraux, meilleure que l’eau en bouteille.

On pouvait entrer dans les parties souterraines, pour l’entretien.

Les géoglyphes

Les géoglyphes représentent des figures humaines, animales, végétales, mais surtout des formes géométriques.  Les scientifiques ont recensé plus de 900 figures sur le sol, dans une zone entre Nazca et Palpa de plus de 450 km².

Thomas qui vomit

Les lignes de Nazca auraient été réalisées par de nombreuses générations ! Les archéologues datent ces figures entre 400 et 600 après JC. Les géoglyphes de Palpa eux, auraient été créés 1000 ans avant la naissance de la culture nazca. Cette datation a été faite grâce à des éléments retrouvés sur place (poteries, tissus, restes alimentaires, etc.)

Cette photo a été prise un peu au pif, car sur le moment je n’avais pas vu la baleine.

Le sol sur lequel se dessinent ces géoglyphes est couvert de cailloux que l’oxyde de fer colore en rouge. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux grisâtre, découpant ainsi les contours des figures qu’ils traçaient.

L’astronaute

Les lignes franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. La plupart des figures sont constituées d’une seule ligne ne se recoupant jamais.

Le singe

La plupart de ces découvertes nécessitent des moyens modernes de détection ou de traitement (drones, données satellitaires, numérisation 3D, algorithmes de traitement d’image, deep learning), et ne sont pas toujours visibles à l’œil nu. En 2024, des scientifiques japonais de l’université de Yamagata utilisent l’intelligence artificielle et découvrent en six mois 303 nouveaux géoglyphes qui s’ajoutent aux 430 géoglyphes découverts par les archéologues et chercheurs en un siècle.

Le chien, ou le jaguar

Le microclimat permet la conservation des lignes23, car le plateau est l’une des régions les plus sèches du monde (trente millimètres de pluie par an) ; le sol sans végétation réchauffe fortement l’air (ce qui crée un coussin d’air qui, à son tour, protège les géoglyphes du vent) ; enfin le gypse contenu dans le sol, associé à la faible humidité matinale « colle » le sable et la poussière. Sans sable ni poussière pour recouvrir la plaine, et avec peu de pluie ou de vent pour les éroder, les tracés restent intacts.

Une ligne
Le colibri

La mathématicienne allemande Maria Reiche, qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’étude archéologique et à la préservation du site, reprend l’hypothèse archéoastronomique de l’anthropologue américain Paul Kosok. Selon elle, les géoglyphes formeraient un immense calendrier astronomique, dont les lignes pointent vers des étoiles remarquables ou des constellations et correspondent à des dates importantes dans le calendrier agraire (semences, récoltes). Les dessins zoomorphes correspondraient à une représentation zodiacale du cosmos.

L’araignée
L’araignée en plus gros mais pas cadré

Les figures ont aussi été associées au chamanisme. La plupart d’entre elles se trouvent près de sites préhistoriques d’art rupestre qui présentent des images similaires, mais à une plus petite échelle. Les chamans prenaient des substances hallucinogènes qui leur permettaient de voir leur animal-pouvoir, une pratique courante en Amérique du Sud.

Une spirale

Selon l’archéologue Markus Reindel, la fouille de tumuli situés à l’extrémité de géoglyphes met en évidence des plateformes maçonnées interprétées comme des autels à offrandes où l’on retrouvait principalement des objets tels que des fragments de céramiques, des restes de plantes et des pinces de crabe. Un autre indice qui vient appuyer la théorie du culte lié à l’eau est que le moment d’intensification des géoglyphes coïncide avec une période de sécheresse, notamment à la fin du VIe siècle.

Le crocodile, l’arbre et les mains
L’arbre
Les mains pas cadrées

L’historien de l’art Henri Stierlin a émis en 1983 l’idée que les tracés seraient des aires de tissage géantes utilisées pour la fabrication de fils sans fin dont on tissait des habits funéraires. Ces lignes en zigzag ont été réalisées avec la même technique que le tissage des fils de trame et de chaîne des tissus mortuaires retrouvés dans les tombes de Nazca. Ces tissus ont en effet la particularité d’être tissés de fils d’un seul tenant. Or pour préparer de manière artisanale de tels fils, il faut une ligne droite du double de la longueur pour permettre le tordage puis le repliage du fil sur lui-même. Ces lignes de travail se sont superposées de manière anarchique au fil des siècles. Cependant, cette théorie explique uniquement l’origine des lignes en zigzag. Une interprétation complémentaire fait des figures zoomorphes des sortes de totems censés protéger les morts ou des pistes associées aux rituels de parcours des tisserands pour obtenir la bénédiction des dieux pour le travail à fournir.

Une partie du héron, impressionnant tellement il est grand
Une partie du héron et le condor
Le condor

Dans Chariots of the Gods, Erich von Däniken a proposé en 1968 une théorie ufologique relevant de la théorie des anciens astronautes. Les figures de Nazca seraient soit une piste d’atterrissage pour des vaisseaux spatiaux extraterrestres, soit un message réalisé par la population locale à leur attention.

Le perroquet
Le perroquet

Selon Michaël Vaillant, des conducteurs sous forme de fines feuilles de cuivre ou d’or auraient été étendus sur le terrain. Ces conducteurs auraient pu être utilisés comme des antennes pour écouter les ondes très basses fréquences produites par les séismes. Les traces de Nazca aujourd’hui observées seraient en fait la marque de l’emplacement où auraient été déposés ces conducteurs, mais aussi des nombreux tests qui auraient été effectués afin de trouver des positions adéquates, dans l’axe des champs électromagnétiques.

On est dubitatif.

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