Les musées sur l’Histoire de l’Argentine

J’ai choisi avant de partir en Amérique latine de ne pas me renseigner sur l’Histoire pour me laisser le pays et ses habitants me raconter leur version. Excusez moi pour les photos c’est compliqué dans des musées.

Une des robes de Evita

L’Histoire de l’Argentine est découpée en plusieurs grande partie. Ici nous ne verrons pas la partie pré-hispanique qui sera un peu plus aborder à Salta. On observe donc la période hispanique et la colonisation ; les guerres d’indépendance ; la dictature de de Rosas ; les guerres civiles ; la République conservatrice et la conquête du Désert ; le Peronisme ; la dictature militaire 1980 et le retour à la démocratie en 1983.

Quand nous avons visité les musées de Buenos Aires, nous avons surtout découvert sur les guerres d’indépendance et le gouvernement de de Rosas. Et nous avons pû voir le Peronisme via le personnage d’Evita.

Le sabre de San Martin

L’origine de la guerre d’indépendance vient de la volonté des argentins à ne plus être souverains du vice roi d’Espagne. Les Invasions anglaises ont joué un rôle très important car elles démontrent la capacité du peuple à l’autodéfense, grâce à des milices civiles, et révèlent que les Argentins sont désormais en mesure de déterminer seuls leur propre destin. Le 25 mai 1810, le processus d’indépendance à l’Espagne est amorcé.Trois généraux sortent du lot dans cette lutte Belgrano, Guilmes et San Martin. Les généraux ont réussi à unifier l’ensemble du peuple, les indigènes, les gauchos et même les esclaves d’Afrique contre les côlons espagnols. L’indépendance de l’Argentine est finalement proclamée le 9 juillet 1816 lors du congrès de Tucuman. Une fois l’Argentine libérée, la lutte s’est orientée vers le Chili puis le Pérou, où elle a été stoppée net par les forces royalistes.

Puis des guerres civiles se succèdent entre les partisans d’une République fédéraliste et les partisan pour une République unitaristes. Le personnage phare durant cette periode est Juan Manuel de Rosas, gouverneur de la province de Buenos Aires et fédéraliste. Il gouvernat le pays jusqu’en 1852. En 1853, la 1ère constitution de l’État fédéral d’Argentine est alors approuvée.

Le sceaux de la première constitution

En 1946, Juan Perón accède au pouvoir en remportant l’élection présidentielle.  Mais le Peronisme, le mouvement, nait le 17 octobre 1945 quand les mobilisations populaires organisées par la CGT réussissent à libérer Juan Perón, qui avait été emprisonné par des militaires opposés à lui et sa popularité. Mais c’est sa femme dont on va parler ici, Eva Perón. Elle est la personnalité féminine la plus appréciée en Argentine. Elle est à l’origine des mouvements féministes argentins et a fait beaucoup pour les plus démunis. Elle est devenue Evita, d’où le nom du Musée Evita à Buenos Aires.

De son nom de jeune fille Eva Duarte, elle commence sa carrière comme actrice

Le musée se trouve dans un bâtiment de la Fondation d’Aide Sociale Maria Eva Duarte Peron, acheté en 1948 dans le but d’aider les plus démunis. Le Musée retrace le parcourt d’Eva Peron. Il commence par son enfance issue des milieux modestes où elle a reçu une éducation basée sur la solidarité et le militantisme (de gauche).

Elle commence ensuite une carrière d’actrice. Le 22 janvier 1944, elle rencontre Juan Peron, déjà alors au pouvoir même s’il n’est pas encore président. Ils se marient l’année suivante. Commence alors pour Eva une carrière de syndicaliste dans l’audiovisuel. Elle entre au gouvernement comme secrétaire au Travail et à la Prévoyance.

En 1947 après sa tournée arc-en-ciel, elle crée des structures pour les enfants, les femmes, les personnes âgées, les personnes dans le besoin en construisant écoles, hôpitaux et foyers, des coloniesde vacances. Le 8 juillet 1948 la Fondation Eva Peron est crée pour soulager les “sans-chemise”, les plus démunis de la société. La Fondation a permit à une frange de la population d’accéder à la pratique du sport et aux études en accordant des bourses.

Eva Peron joue un rôle actif dans le combat des travailleurs et pour la lutte des droits sociaux. Elle permet au péronisme de se rapprocher des syndicats, de l’action sociale et des mouvements féministes en étant le porte-parole du peuple, la passerelle entre le peuple et le gouvernement. Elle est notamment à l’origine de la loi qui autorise le droit de vote des femmesnle 9 septembre 1947, et elle sera la première à l’exercer en 1951. En 1949, elle fonde le parti péroniste féminin qu’elle présidera jusqu’à sa mort.

Son pic d’influence et de popularité a lieu le 22 août 1951, où des milliers de manifestants réclament Evita à la vice-présidence, qu’elle refusa. Déjà atteinte d’un cancer du col de l’utérus, elle meurt le 26 juillet 1952 à 33 ans. La CGT déclare alors 3 jours d’arrêt de travail et 30 jours de deuil national.

“Que vous y voyiez le sentiment d’une femme au service des humble et au service de tous ceux qui souffrent. Je préfère être Evita que d’être l’épouse du président.”

Sa ferveur est tellement haute, que c’est la seule personne à recevoir le titre de Chef Spirituel de la Nation, décerné par le Congrès le 7 mai 1952. Le Vatican a même reçu des dizaines de milliers de demandes pour sa canonisation. Elle publia deux livres La raison de ma Vie en 1951 et Mon message en 1952. La raison de ma vie a longtemps été une lecture obligatoire en classe élémentaire.

Bref, Eva Perón ou Evita, est la personnalité la plus importante de l’Histoire Argentine. Aux yeux des argentins, c’est un peu un combot entre Louise Michel, Soeur Emmanuelle et Lady Diana. Une femme forte et puissante au service des femmes, des travailleurs et des plus démunis.

1 commentaire

  1. Elvire Berthenet a dit :

    Très chouette, je ne connaissais pas Evita !

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