Les diaguitas, les quilmes, les tilcaras et les incas

Cet article va parler de nombreux lieux visiter autour de Salta qui avait des ruines de sociétés précolombiennes. Les visites se trouvent donc dans Salta, dans la boucle Sud vers Cafayate et dans la boucle Nord vers Tilcara.

Le Musée Archéologique de Salta

Le musée parle de la période précolombienne et notamment de l’invasion inca dans la région Nord-Ouest de l’Argentine. De nombreux peuples étaient nomades et vivaient en en petite communauté de quelques milliers d’individus maximum. Et autour du XVIe siècle, l’empire Inca s’est considérablement aggrandit, jusqu’au Nord de l’Argentine. Ils ont alors esclavagisé les peuples de la région.

Le musée relate notamment les pratiques religieuses inca qui ont été réalisées dans la région avec notamment de nombreux objets retrouvés sur des sites ont eu lieu ces pratiques.

Le trésor de ce musée ce sont ces momies de trois enfants incas qui sont exposées de façon périodique.Les 3 momies ont été retrouvé au sommet d’un volcan éteint Llullaillaco en 1999. Les momies étaient enterrées assises avec des vêtements et objets, sous un tas de pierres et dans un très bon état de conservation.

La maiden, el niño y la niña

Les photos ne sont pas de moi car il est interdit de prendre des photos dans le musée, elle proviennent du blog Les Pieds sur Terre qui parlent extrêmement bien du musée. Les momies sont présentées au public à tour de rôle, pour ma part j’ai pû voir la petite fille. C’étaient des enfants choisis dès leur naissance pour leur beauté. La cérémonie consistait à un pèlerinage jusqu’à Cuzco. Là, ils étaient bénis par l’empereur Inca et préparés pour leurs sacrifices, Ensuite, ils retournaient dans leur village avant de commencer l’ascension du volcan à pied. En haut, on leur faisait boire de la chicha, un alcool fort, qui les endormait. Ils étaient ensuite enterrés vivants avec des objets qui étaient des cadeaux pour les dieux.

La communauté Diaguitas

Dans les hauteurs de Cafayate, il est possible d’entrer dans un sanctuaire pour rencontrer la communauté Diaguitas et visite des ruines et un grotte peinte.

La vallée des Diaguitas, les murs de pierres en bas sont d’anciennes construction

Nous avons été accueilli par Virginia, dont ses ancêtres faisaient partie de la communauté Diaguitas.

Les Diaguitas étaient un peuple autochtones sédentaire qui vivaient dans les hauteurs des montagnes de la vallée Calchaquie. Ils se sont associés à d’autres peuples de la vallée contre les Incas et les Espagnols et sont alors nommés les Calchaquies.

Les Diaguitas vivaient de l’agriculture et de l’artisanat du cuir et de la laine. Ils cultivaient des légumes et céréales dans des terrasses et récupéraient la laine et le cuir des alpaguas et des lamas. Ils fabriquaient aussi des objets en céramique qu’ils teignaient en brulant de la laine de lama dans le four à céramique.

Il y a un lieu avec des pierres empilées comme du landart. C’est un lieu religieux de commémoration en hommage aux victimes des espagnols qui ont décimé les peuples d’Argentine. Le lieu exprime beaucoup de calme, silence et sérénité.

Les trous que l’on observe dans la roche ont été fait par l’homme comme un mortier. Mais chaque trou n’a pas la meme utilisation. Ici, les trous sont trop petit pour avoir servi à moudre des aliments en poudre. Cela servait plus comme calendrier.

On s’est ensuite rendu à une grotte, surnommé le coeur de la terre. À l’entrée il y a quelques peintures plutôt abîmées par le temps, le soleil et la pluie. Une autre entrée est possible, plus petite. Elle servait à la fois à recueillir l’eau de pluie mais aussi c’est par cette entrée que les femmes venait accoucher, mettre au monde la nouvelle génération, d’où l’autre surnom, le vagin de la terre.

L’entrée du 《coeur de la terre》, les traces blanches visible en haut à gauche sont d’anciennes peintures

Le dernier endroit que Virginia nous a montrer une mini cave qui a servit à la fois de stockage alimentaire mais aussi d’almanach avec de nouvelles peintures. Chaque peinture permet de montrer la nature mais aussi des pratiques de la communauté.

Les peintures les mieux préservées du site, trouve si tu peux le condor symbolisant l’air
Allez j’suis gentille, je vous donne la réponse

Les ruines Quilmes

Les ruines Quilmes se situe au sud de Cafayate et correspondent à une ville fortifiée, la plus importante de la région.

Les Quilmes est un peuple d’autochtones qui a été exterminé par les espagnols. Désormais il n’y a plus que des métisses quilmes/espagnols.

Le site Quilmes est précédé d’un musée qui explique un peu la culture, son Histoire et le site.

Le site a été étudié et reconstitué par l’université d’archéologie de Buenos Aires. Le site représente les zones résidentielles, les zones artisanales, les zones de vie de la cité et les forts en hauteur.

Le pucara de Tilcara

Tilcara est situé sur le tour Nord de Salta. Chaque ville au Nord de Jujuy était des villes bâties par un ancien peuple. Tilcara est donc l’un de ces peuples qui a eut une prospérité très importante. Ce peuple était militarisé et a donc construit un fort, un pucara.

Tout comme le peuple des Diaguitas, les Tilcara vivaient de l’artisanat et l’agriculture. Ils élevaient des lamas qui sont issus d’un sélection de guanacos afin de les rendre laineux et plus docile. Les alpagas sont nés des vigognes par le mêmes procédé mais par un autre peuple

Une pierre cloche ramené par bateau. Oui ça sonne vraiment comme une cloche quand on tape dessus

Tilcara et les peuples voisins font beaucoup de troc. Pour cela ils partent une caravane d’une centaine de lama qui transportera tous leur biens à échanger. Ils vont le plus souvent jusqu’aux Salines pour obtenir du sel qui permet de conserver leurs viandes. Mais les 70km qui les séparent des Salines sont réalisés en 6 à 8mois. En effet les lamas ont besoin de faire de nombreuses pauses pour boire, manger et dormir.

De plus, pour aller aux Salines il faut passer un col à 4200m, il faut faire attention aux mal des montagnes. Le mal des montagnes n’est pas du tout à prendre à la légère. Les symptômes vont de la migraine, l’étourdissement, jusqu’à l’œdème et la mort. Il est nécessaire de prendre le temps de s’acclimater, de boire beaucoup et de redescendre à une altitude plus basse en cas de malaise.

Les tilcaras étaient sûrement plus adaptés à la vie en altitude avec plus de globule rouge dans le sang. De plus ils connaisaient deja des plantes médicinales pour calmer les effets du mal des montagnes comme les feuilles de coca.

L’artisanat à Tilcara était pour beaucoup une artisanat de guerre pour armer le pucara. Cette militarisation a rendu très difficile la colonisation de l’empire Inca.

Parlons 2 minutes de cette pyramide au sommet du fort. A première vue cette pyramide a été construite bien après le reste du fort. Et effectivement sa construction date de 1940. Est-ce une reconstitution ? Absolument pas. La pyramide est d’un style aztèque, pas inca. Donc rien à voir avec la zone géographique et l’époque. De plus la méthode de construction n’est pas du tout authentique

Ce sont les archéologues du XXe siècle qui ont beaucoup surinterprété les découvertes et l’Histoire pré-colombienne. Ils tenaient à ce qu’il y ait un grand monument dans un lieu important. Ils ont donc imaginé cette pyramide comme monument en hommage. Mais ce monument est finalement une insulte pour la mémoire du peuple de Tilcara. La plaque commémorative a déjà été détruite et remplacé une fois.

3 commentaires

  1. […] C’est une ville très ancienne, habité depuis environ 10 000 ans, comme en temoigne le pucara (plus de détail dans cet article) […]

  2. Elvire Berthenet a dit :

    Une livraison tardive de garantie beau temps j’ai l’impression. Mais elle est venue quand même !

  3. […] Les corps des défunts sont conservés, non pas embaumés mais laissés à se dessécher au vent sec des montagnes. Des offrandes leur sont faites et ils sont promenés lors des cérémonies. On a déjà ces pratiques quand nous étions à Salta en Argentine. […]

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