C’est la dernière étape au Pérou racontée dans ce blog. Trujillo est une ville un peu moins touristique surtout connue pour ses ruines aux alentours. Moi j’ai beaucoup aimé car enfin pas un touriste français à l’horizon au Pérou, et puis la passion des ruines (qui commence à fatigué Thomas).
Huaca de la luna
Le temple de la Lune, provient de la culture Moche. Petite parenthèse pronociation. On s’est beaucoup marré à se dire “c’est moche, oh lalala”. Mais la guide nous a interpelé sur notre façon de le dire. Il ne faut pas dire [moche] mais [motché]. La culture Moche date de l’époque entre 100 et 800 après JC.
Le site est composé deux temples : la Huaca de la Luna qui est un centre religieux, et en face la Huaca del Sol qui est un centre poilitique. Ai apaec est le dieu de la montagne, le dieu principal. Ici 20 000 habitants ont vécu dans la ville.
La pyramide comporte cinq étages, qui correspond à cinq périodes politiques. A chaque changement, la pyramide est entièrement recouverte, un étage est ajouté et l’architecture se répète.
Les araignée symbole de pluie et fertilité
Les perdants nu et les vainqueur armés
Les danseurs
La pyramide est pleine, remplie d’adobe. L’adobe est une brique fabriquée à partir de caca de lama et de cactus, les mêmes cactus que pour les trips de l’espace des chamans. La couleur blanche est faite à partir de calcaire, le noir avec du charbon et les couleurs bleu rouge et jaune avec des oxydes de métaux.
Le premier graffiti au monde monde américain
C’est aussi une place où se réalisaient des sacrifices. On a retrouvé 70 squelettes sous le rocher. Ils ont été sacrifiés au dessus et le corps était jeté dans la fosse commune. C’était des hommes de 18 à 35ans. Avant le sacrifice, ils consommaient du cactus San Pedro, qui est une substance hallucinogène. Il n’y avait pas de décapitation mais des exsanguination. Le sang était recueilli dans des poteries mais on ne sait pas pourquoi.
Chan chan
Le second site, est l’ancienne cité de chan datant de l’empire chimu durant la période de 900 à 1470 après JC.
C’est une métropole de 20km², la plus grande cité pré-colombienne en adobe. Son apogée est en 1470. On y retrouve 9 citadelles ou palais qui sont des unités autonomes. L’empire Chimu est connu pour sa stratégie sociale dans un urbanisme tres strict. Il y avait entre 30 000 et 90 000 habitants entre la fondation et l’apogée. C’était une ville riche avec des salles de cérémonie, des chambres mortuaires, des temples, des réservoirs et des résidences.
Chacune de ces citadelles a une configuration rectangulaire avec une entrée sur son côté septentrional et de hautes murailles. En dehors des citadelles qui sont dédiés à la classe royale, on retrouve les quatre huacas, des espaces en U appelés audiencias, des constructions intermédiaires destinées aux aristocrates qui ne sont pas de sang royal, des habitations et ateliers destinés aux classes moyennes, répartis dans la cité et des logements exigus et contigus, destinés au peuple.
La derniere citadelle construite n’a pas d’ouverture vers le Nord parce que les murs orientés Nord sont les plus exposés au soleil et servent à bloquer le vent et à absorber la lumière solaire là où le brouillard est fréquent.
Les styles de sculpture est une représentation réaliste de sujets tels que les oiseaux, les poissons et les petits mammifères. Les gravures de Chan Chan représentent des poissons, des crabes, des tortues de mer, des mollusques comme les Spondylus, des pélicans et des filets de pêche.
Au total il y a 140 puits dans la cité : 60% pour 10% de la population royale et aristocratie et 12% pour le peuple. Il y a aussi un vaste réseau de caneau irrigué par le fleuve Moche. C’est en effet une grande cité agricole jusqu’en 1100 ou il y a eu une inondation.
Les citadelles sont protégées par de hauts murs et n’ont qu’un seul accès, ce qui facilitait le contrôle des entrées et sorties. Ces murailles étaient plus large à la base (5 m) qu’à son sommet (1 m), afin de résister aux tremblements de terre fréquents sur cette côte sismique.