Expédition avec Shelltone Whale Project

Après notre séjour sur Marie-Galante, nous sommes retournés en Guadeloupe continentale pour visiter des lieux que l’on avait pas fait à Noël. J’ai déjà parlé du Mémorial ACTe, ici, je vais raconter notre excursion pour observer les cétacés de Guadeloupe. Avions-nous pu voir autant d’espèces différentes qu’à la péninsule Valdès ? Et plus de dauphins qu’aux Galápagos ? Réponse, dans l’article !

Pour cette excursion, j’ai choisi le Shelltone Whale Project, car c’est une association avant tout qui étudie et protègent les cétacés dans les eaux françaises. Le Shelltone Whale Project travaille avec des chercheurs, en particulier pour étudier le chant des baleines. Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’est que l’association sensibilise beaucoup sur le whale watching. Alors certes elle propose l’excursion, mais ce n’est pas son activité première contrairement aux autres bateaux de tourisme. Leur approche est respectueuses et éthique, basée sur l’observation et l’écoute.

L’expédition se déroule dans le sanctuaire Agoa. Situé situé dans les eaux des Antilles françaises, il a pour mission de protéger les mammifères marins et leurs habitats des impacts des activités humaines. Il vise à limiter les interactions négatives, réduire la pollution, sensibiliser le public, et favoriser la cohabitation harmonieuse entre humains et animaux. De nombreuses espèces de cétacés vivent dans les eaux de Guadeloupe. Les chercheurs de l’association a recensé plus de vingt espèces dont des dauphins, des orques et des baleines.

Lors des sorties observation des cétacés, l’équipe du Shelltone Whale Projec utilise les mêmes techniques et le même protocole que lors de leurs sorties scientifiques. Elle utilise un hydrophone, un microphone sous marin, qui permet de localiser les cétacés et aussi de déterminer leur attitude au moment de l’écoute. Leur connaissance éthologique des cétacés leur permet de décider si oui ou non il est possible de les approcher.

Dans une journées, les cétacés ont diverses activités qui sont plus ou moins propices à l’observation et l’approche. Quand ils chassent, on ne les approche pas, afin de ne par les perturber. On reste à l’écart et on préfère un autre groupe plus enclin à la rencontre, lors de la socialisation après la chasse, par exemple.

On apprend, pendant l’excursion, une façon pour repérer des cétacés aux larges. Il consiste à chercher des oiseaux. Oui, on en revient toujours aux piafs ! Donc, l’idée c’est d’observer des oiseaux marins, des fous par exemple, amassés sur un spot. Parfois les oiseaux chassent dans le bec des dauphins, ou chopent leurs restes.

Il y a au moins 23 espèces de mammifères marins qui vivent dans le sanctuaire Agoa, dans la côte sous le vent de Guadeloupe. Ces espèces sont classées en trois catégories: les espèces migratrices, les nomades et les résidents.

Il n’y a qu’une espèce considérée comme migratrice. Il s’agit de la baleine à bosse, qui vient de décembre à mai dans les eaux chaudes des Caraïbes pour mettre bas. Ensuite, elle part de juin à décembre dans le Nord, au Canada, en Islande ou en Norvège pour se nourrir de plancton.

Parmi les nomades, on retrouve entre autres le globicéphale tropical, la pseudorque, la baleine à bec de Cuvier, la baleine pilote, le petit rorqual, le rorqual de Bryde, le dauphin Steno rostrés, le dauphin d’Électre et l’orque. Ce sont des espèces qui évoluent de manière considérée jusqu’alors comme aléatoire dans l’arc Antillais. Ils peuvent à n’importe quel moment être observés à la côte sous le vent de Guadeloupe. Même s’il est encore difficile de prévoir leur venue, les observations de l’association font apparaitre une saisonnalité pour certaines espèces.


Les résidents sont les espèces qui ne quittent pas leur île tout au long de l’année.
 Quatre espèces de cétacés sont résidentes dans l’archipel : le dauphin tacheté pan tropical, le dauphin de Fraser, le grand dauphin commun et le grand cachalot.

Lors de notre excursion, nous avons eu la chance d’observer deux baleines à bosse et un bébé et des pseudorques. L’observation va énormément dépendre du moment. Lors de mon séjour anniversaire, que j’ai commencé à raconter sur le blog et que je finirais plus tard dans l’année, les copains ont pu observer des pseudorques et des dauphins tachetés.

Photos de Thibault Leclere

Le dauphin tacheté est l’un des cétacés les plus communs. Il recherche généralement les eaux d’une température dépassant 22 °C et peut plonger jusqu’à 200 m de profondeur. La pseudorque est une redoutable prédatrice. Ses proies préférées sont la bonite et le thon, mais elle n’hésite pas à s’attaquer à des dauphins, des requins ou de jeunes baleines. Elle nage rapidement, surfe jusqu’à 28 km/h, fait des plongées de 18 min jusqu’à 500 m de profondeur. Pour la baleine à bosse, un moratoire sur la chasse à la baleine a été institué en 1966, pour empêcher l’extinction de l’espèce. Il est toujours en vigueur aujourd’hui. De 20 000 individus en 1966, on comptait 135 000 baleines à bosse en 2018.

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