
Situé sur l’île de La Désirade, le Jardin Botanique du Désert est un joyau caché qui illustre parfaitement la diversité des écosystèmes présents dans l’archipel guadeloupéen. Contrairement aux jardins luxuriants de Deshaies, Valombreuse et Balata, ce jardin présente une végétation adaptée à des conditions de sécheresse, faisant écho à l’environnement aride et sec de La Désirade. C’est le paradis pour les cactophiles !!



Le Jardin Botanique du Désert se distingue par sa collection impressionnante de cactus, d’agaves, d’aloès et d’autres plantes succulentes venues d’horizons divers. En plus de sa beauté naturelle, le jardin est également un espace d’étude et de conservation des espèces endémiques de La Désirade.



Il couvre, pour l’heure, 7000 m2 et est voué à s’étendre sur une concession de 4000 m2 mise à disposition par la mairie de La Désirade. On recense, au Jardin botanique du Désert, plus de 800 spécimens différents. 50.000 cactées sont en terre sur place, sans compter les arbres, qui offrent un ombrage agréable aux promeneurs. Bref, c’est au moins aussi impressionnant que le parc de los Cardones en Argentine.



Ce jardin se distingue par son atmosphère paisible et authentique. Le Jardin Botanique du Désert offre aux visiteurs un moment de calme et de contemplation. La visite guidée plonge les visiteurs dans l’univers fascinant de ces plantes désertiques. Aline partage avec passion et pédagogie les secrets de ces espèces rares, expliquant leurs propriétés médicinales, leur adaptation au climat aride et les efforts de conservation en cours. Une expérience immersive et enrichissante.



Cactophiles des Antilles, c’est d’abord l’idée d’une femme : Aline Nirin-Lindemann qui, épaulée de son époux, a permis à de nombreux bénévoles, venus de la Caraïbe et du monde, de contribuer à son œuvre. Un monde de passionnés, amoureux de biodiversité.



Le Jardin Botanique du Désert s’impose comme un véritable refuge pour le Mélocactus Intortus, un cactus endémique reconnaissable par son chapeau rouge distinctif. Ce jardin unique, créé il y a plus de dix ans par deux passionnés, Aline et Jörg, est aujourd’hui un centre dédié à la préservation, la réintroduction et la sensibilisation de cette espèce menacée.


Le Melocactus intortus, aussi appelée cactus tête à l’anglais ou encore siège de belle-mère, est un cactus originaire des Caraïbes. Comme tous les autres Melocactus, cette plante doit son nom à sa forme particulière, rappelant celle d’un melon. Une fois arrivé à l’âge adulte, approximativement à l’âge de quinze ans, ce cactus développe un cephalium.

Le Melocactus Intortus ressemble au chapeau haut-de-forme des Anglais. Ca a été pour eux une assimilation désastreuse, parce qu’on les a pris pour cibles, à l’époque, pour s’entraîner au fusil.

Des fleurs roses diurnes, de 1 à 2cm de diamètre, en entonnoir, se développent sur ce céphalium, en été. Par la suite, des fruits arrondis se forment contenant des graines noires luisantes.

Cette espèce est une espèce protégée, en voie de disparition. Elle est victime des élevages de caprins, des ânes, qui les mangent à la recherche d’eau durant les périodes de sécheresses. Mais elle est aussi victime d’arrachages sauvages par ou pour des collectionneurs.

Face à la disparition progressive de cet emblème végétal, l’association du jardin a mis en place une pépinière où sont cultivées des graines récoltées avec soin sur des spécimens trouvés chez des habitants locaux. Ce programme ambitieux vise à restaurer les populations naturelles de Mélocactus en favorisant leur retour à la nature. Des partenariats précieux sont tissés avec des professionnels de la conservation pour établir des zones protégées et renforcer la résilience de cette espèce unique.




L’association Cactophiles des Antilles, qui gère cet espace, a pour activité principale la sauvegarde du Melocactus Intortus ainsi qu’à sa réintroduction en milieu naturel à partir de cactus semés grâce aux graines qu’ont confié des habitants possédant des mélocactus dans leurs jardins. De cette volonté est né un jardin de cactées et de plantes succulentes, ainsi qu’une pépinière de reproduction de Melocactus Intortus endémiques.


Mais ce n’est pas que le fruit du travail personnel d’Aline et son époux. Ce jardin est ce qu’il est aujourd’hui grâce aux bénévoles qui ont offert leur temps, leur énergie et leurs compétences durant toute la décennie pour la conservation des Melocactus Intortus.



Le label national “Jardin remarquable” a été décerné début décembre 2024 au Jardin du Désert. Cette distinction, qui valorise la qualité du concept proposé a été attribuée par le ministère de la Culture, sur proposition de la préfecture de la Guadeloupe et de la Direction des affaires culturelles (DAC).
Ce site est incontestablement à visiter, parce qu’il s’agit d’un sanctuaire au sein duquel une association redonne sa place à des cactées de la biodiversité locale : les fameux “Tête à l’Anglais”. Cet espace est devenu un atout capital, renforçant l’attractivité touristique de l’île.

