

Le nom de la ville vient de « sagta », qui signifie beau dans la langue Aymara. En effet, Salta est connue depuis sous le nom de « La Linda », car sa ville a conservé des monuments et beaucoup de couleurs.

En 1582, elle fut fondée par l’Espagnol Hernando de Lerma et fut l’un des bastions économiques à l’époque de la vice-royauté du Pérou. Elle se distingue également par le fait qu’elle est la province natale du général Martín Miguel de Güemes, qui a joué un rôle décisif dans la guerre d’indépendance contre les Espagnols au début du XIXe siècle. Dans la ville de Salta, parler de Güemes, c’est nommer un héros qu’ils respectent et qui les marque beaucoup. Ses cendres reposent dans la Cathédrale.


Le musée Güemes

Dès son plus jeune âge, le jeune homme choisit une carrière militaire. Après avoir participé à la défense de Buenos Aires pendant les invasions anglaises, il rejoint la cause révolutionnaire et indépendantiste commencée en 1810.

Invoquant la cause de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, il rejoint les rangs de l’armée régulière aux milices gauchos, et convainc petits producteurs, muletiers, artisans, indiens et esclaves de le rejoindre. Lui et ses troupes étaient en faveur de la lutte pour l’indépendance de l’Amérique du Sud. Martín Miguel de Güemes était le chef des batailles dans le nord, et leader d’un groupe de soldats gauchos formant l’armée de Güemes. Lorsqu’ils étaient prêts à combattre l’ennemi, cette armée déployait ses vastes connaissances. Güemes savait aussi transférer le respect de ses gauchos aux intérêts de la Patrie.

Il mis en place des actions de solidarité envers les veuves, les orphelins et les nécessiteux, en partageant leurs biens. Actions pour lesquelles il fut vivement critiqué. Dans les pires moments de la guerre, Güemes a dû recourir à des réquisitions et des expropriations d’espagnols qui pourtant collaboraient pas à la guerre, ce qui lui créa de nombreux ennemis internes qui, plus tard, ont fini par attenter à la vie du leader.

Le 7 juin 1821 : Un parti espagnol, commandé par José María Valdés, surnommé « el Barbarucho », entre par surprise dans la ville de Salta, en produisant une embuscade, à laquelle participent 400 fantassins. Grâce aux informations qu’il lui ont été données, Valdés bloque toutes les issues et les coins de la place principale, ne laissant à Güemes d’autre choix que de monter à cheval et de sauter par-dessus deux pelotons ennemis.Il est toutefois touché par balle. Une blessure qui causera sa mort quelques jours plus tard, malgré les soins qui lui furent prodigués. “Je vais vous quitter, mais je pars l’esprit tranquille, parce que je sais que derrière moi il y a vous, qui saurez défendre le pays avec le courage dont vous avez fait preuve” , ont été les derniers mots de Güemes à ses gauchos. Il avait 36 ans.

Le 17 juin 1821, après dix jours de souffrance, il meurt dans son refuge, la Cañada de la Horqueta, non loin de la ville de Salta entouré de ses gauchos. Avant de mourir, il ordonne au colonel Jorge Enrique Vidt de le remplacer et de poursuivre la lutte contre les Espagnols jusqu’au triomphe définitif. Salta est immédiatement mise en état de siège, de sorte que quelques jours plus tard, l’ennemi se retire pour ne plus revenir. Le 18 juin 1821, les restes de Martín Güemes sont enterrés dans la chapelle d’ El Chamical a quelques kilomètres de la ville.

Et il faisait beau, comme d’hab