Des plages à perte de vue

Marie-Galante est aussi très connue pour ses plages paradisiaques. Ce sont des plages de sables blancs qui sont toutes plus belles les unes des autres.

Folle Anse

Notre séjour sur Marie-Galante était pendant les fêtes pascales. La tradition veut que les guadeloupéen.ne.s se retrouvent pendant ce long weekend, pour camper sur les plages de l’île. Un des plats traditionnels est à base de crabe, le matété.

Ce crabe est gros de plus de 10 cm. Il vit éloigné du rivage dans les zones un peu plus sèches. Mais comme il ne peut que respirer dans l’eau, il creuse un profond terrier qui mène à une nappe d’eau souterraine. Il est difficile à observer, car il sort surtout la nuit.

La chasse aux crabes de terre est une tradition ancienne en Guadeloupe. Elle date de la période esclavagiste. A l’époque, on trouvait des crabes à profusion et les esclaves pouvaient s’en nourrir facilement. Ce sont eux qui ont inventé l’astucieux piège à crabe encore utilisé aujourd’hui que l’on appelle ratière. Le principe est simple : le couvercle de la boîte en bois est retenu par une ficelle. Celle-ci est reliée à un bâtonnet sur lequel est fixé l’appât (un fruit par exemple). En l’attrapant, le crabe tire le bâtonnet et libère la ficelle. La boîte se referme alors rapidement grâce au les posé sur le couvercle.

A Marie-Galante comme en Guadeloupe, on consomme traditionnellement du crabe à Pâques, pour marquer la fin du carême qui correspond aussi à sa période de maturité. Aujourd’hui il est en voie de disparition en Guadeloupe à cause d ‘une sur-capture, des pollution et de la destruction de son habitat. La capture, la vente et l’achat du crabe de terre sont réglementées et interdites du 15 juillet au 15 février.

Plage Bambou
Plage Vieux-Fort
C’est posé quand même comme endroit, non ?
Plage Canot

Les plages de Marie-Galante attirent aussi les tortues marines. Menacées par les prédateurs du milieu marin, les braconniers, la pollution, les filets des pêcheurs, et l’urbanisation des zones de ponte, les tortues sont des reptiles en danger critique d’extinction. Mais Marie-Galante est aujourd’hui l’île des Petites Antilles où l’on recense le plus de pontes de tortues marines. Comme les plages les plus fréquentées par les tortues se trouvent en forêt domaniale du littoral, sous la responsabilité de l’Office national des forêts, elles sont tous les ans plus nombreuses à venir.

Attention traversée de tortues !

La Guadeloupe est le foyer de quatre espèces de tortues marines. Reconnaissable à sa carapace ovale et sa couleur vert olive, la tortue verte est principalement herbivore, se nourrissant d’algues et de plantes marines. La tortue imbriquée possède une carapace plus plate et des écailles imbriquées et se nourrit principalement de méduses et de coraux. La tortue caouanne s‘identifie par sa tête large et ses plaques osseuses sur les côtés de la carapace. C’est une espèce omnivore se nourrissant de crustacés, de mollusques et de méduses. La tortue luth est la plus grande de toutes, avec une carapace recouverte d’une peau épaisse et de crêtes distinctives. Elle se nourrit principalement de méduses et migre sur de longues distances à travers les océans. Chacune de ces espèces joue un rôle essentiel dans l’écosystème marin de Guadeloupe contribuant à maintenir l’équilibre des populations de méduses, d’éponges et d’algues.  

Mis en place depuis quelques années, le réseau “Tortues Marines” a pour but de collecter des informations sur les tortues. Les données obtenues servent ensuite à alimenter une base mondiale pour la recherche scientifique. Chaque nuit pendant la période de ponte (de mi-mai à mi-septembre), des petits groupes patrouillent sur les plages de Marie-Galante. Ils baguent, recensent, mesurent et font un prélèvement d’ADN des tortues. Ainsi, il est possible de participer aux patrouilles, une nuit, une semaine ou plus, en tant que bénévole, écovolontaire ou stagiaire en contactant l’ONF ou l’Office du Tourisme de Marie-Galante. Pour observer des tortues, je te conseille de contacter les associations locales de protection des tortues marines pour être accompagner d’un guide.

Plage moustique
Les galets

Un des fléaux, qui touche les plages de Marie-Galante c’est les sargasses. Ce sont des espèces invasives d’algues brunes, dont les principales espèces flottent et dérivent. Les échouages de Sargasses aux Antilles proviennent de de l’Atlantique et du golfe de l’Amazone. Les dépôts littoraux y dépassent parfois un mètre d’épaisseur. Ils piègent les tortues de mer et emplissent l’air d’une puanteur évoquant l’œuf pourri En 2018, on estime entre 20 000 et 40 000 tonnes de sargasses sur le seul littoral guadeloupéen. Quand nous sommes arrivés à Marie-Galante, c’était 15 jours après un échouage massif de sargasses. Le nettoyage est long car manuel. Il restait donc des plages envahies par les sargasses lors de notre passage.

Anse Feuillard
Plage Feuillère

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